
De la conversation des femmes
“Regards” : une série philo-Talmud écrite par Ivan Segré pour Tenoua, à retrouver tous les deuxièmes mercredis du mois, de janvier à juin 2025, en dialogue avec les dessins de Sender Vizel.
7 min. de lecture
“Regards” : une série philo-Talmud écrite par Ivan Segré pour Tenoua, à retrouver tous les deuxièmes mercredis du mois, de janvier à juin 2025, en dialogue avec les dessins de Sender Vizel.
7 min. de lecture
« Voilà plus d’un an, qu’à la lumière des événements du 7 octobre 2023, l’Ecole Normale Supérieure a mis en place un Cycle interdisciplinaire d’études sur le judaïsme et l’antisémitisme, initié par le département de philosophie. Cette initiative affirme la nécessité au moment où règne la plus grande confusion à la fois sémantique, historique et émotionnelle, de donner un cadre scientifique aux débats. C’est à ce titre qu’était organisée en janvier dernier une rencontre entre les philosophes Marc Crépon, professeur à l’Ecole normale et Paul Audi philosophe et écrivain autour du dernier ouvrage de celui-ci Tenir tête, paru aux Éditions Stock et couronné par le Prix Femina Essai.
Cet échange dont la richesse et la profondeur ne manqueront pas de frapper les lecteurs est à nos yeux exemplaire de la réflexion qu’il nous faut mener. Pas seulement parce qu’il installe un climat de confiance et de fraternité mais parce qu’il révèle, à travers l’importance de la langue, l’absolue nécessité de tenir tête au nom de la Raison et d’une éthique qui soit aussi une politique. »
Perrine Simon-Nahum, historienne
15 min. de lecture
“Regards” : une série philo-Talmud écrite par Ivan Segré pour Tenoua, à retrouver tous les deuxièmes mercredis du mois, de janvier à juin 2025, en dialogue avec les dessins de Sender Vizel.
8 min. de lecture
“Regards” : une série philo-Talmud écrite par Ivan Segré pour Tenoua, à retrouver tous les deuxièmes mercredis du mois, de janvier à juin 2025, en dialogue avec les dessins de Sender Vizel.
8 min. de lecture
8 min. de lecture
La pensée critique est un outil de résistance à l’inhumanité, nous explique le philosophe Ezequiel Burstein qui cherche à penser l’impensable après le 7 octobre. Dans cette tribune parue initialement en Argentine, il analyse les limites du langage et de la représentation face au mal radical, non sans critiquer les silences ou les justifications idéologiques.
7 min. de lecture
En 2015, Raphael Zagury-Orly et Joseph Cohen rencontraient Georges Didi-Huberman pour dialoguer avec lui sur son livre Images malgré tout. De cette rencontre entre trois philosophes brillants de notre génération est né un grand entretien fascinant mais jusqu’ici jamais publié. Cette réflexion nous semble plus urgente que jamais, à l’heure où les massacres du 7 octobre réinterrogent la représentabilité ou non de l’horreur et éventuellement sa forme et où une guerre des images semble s’imposer en plusieurs points du globe dont le Proche-Orient. Tenoua remercie chaleureusement Joseph Cohen, Georges Didi-Huberman et Raphael Zagury-Orly pour leur confiance et leur amitié.
37 min. de lecture
“It was thrust carelessly, and even, as it seemed, contemptuously, into one of the uppermost divisions of the rack.”
Edgar Allan Poe, The Purloined Letter
[On l’avait jetée négligemment, et même, à ce qu’il semblait, assez dédaigneusement dans l’un des compartiments supérieurs du porte-cartes]
Egar Allan Poe, La Lettre volée, traduction par Charles Baudelaire
8 min. de lecture
צא ולמד – La Fable de la marmotte et du chamois
Tsé ulmad, « sors et apprends », va dehors, observe, tais-toi, regarde autour de toi, ouvre les yeux, les oreilles et les sens, amasse de l’information et du savoir, apprends, apprends, apprends. Arrête de savoir, cesse d’être sûr, laisse là tes certitudes, oublie ce que tu crois connaître, sors, va dehors, apprends.
Si la haggada de Pessah choisit cette expression, « sors et apprends » צא ולמד, pour introduire le récit de l’exode, c’est que transmettre ou s’accouder sur son héritage ne suffit pas. Encore faut-il être capable de sortir pour apprendre.
Nous vivons une époque merveilleuse où sortir peut même se faire de chez soi, pour peu qu’on le veuille, une époque de chamois, curieux, rusés et téméraires.
Mais nous vivons aussi et en même temps une époque de marmottes hibernantes dont toute l’activité se réduit au confort et à la sécurité du monde clos, une époque de survie où s’éteint presque toute volonté, surtout celle de penser hors de soi.
Alors laissez-moi vous raconter la fable de la marmotte et du chamois.
2 min. de lecture
9 min. de lecture