Shoah

  • Annette Wieviorka

“Les camps ont été découverts par hasard. Il n’y avait pas une volonté de libérer les camps”

Annette Wieviorka est historienne, spécialiste de l’histoire des Juifs au XXe siècle, directrice de recherche honoraire au CNRS et vice-présidente du Conseil supérieur des Archives. Elle est l’autrice de nombreux ouvrages sur la destruction des Juifs d’Europe, un sujet auquel elle a consacré sa vie, depuis la publication de sa thèse en 1991. 

En janvier 2025, elle publie Itinérances. Parcours d’historienne (aux éditions Albin Michel), un livre qui retrace plus de quarante années de recherche. Paris, Drancy, Nuremberg, ou encore Jérusalem: ces lieux ont façonné ses travaux et sa connaissance de l’histoire et de la mémoire de la Shoah. 

Tenoua l’a rencontrée. 

7 min. de lecture

  • Lucie Spindler

Retour sur le podcast “Itinéraire d’un enfant caché”

Le podcast “Itinéraire d’un enfant caché” est d’abord une enquête intime mais Lucie Spindler élargit son propos pour toucher aux questions mémorielles cruciales 80 ans après les faits. Que deviendra la mémoire de la Shoah dans les familles de rescapés lorsque les derniers survivants auront disparu ? Comment les jeunes générations se réapproprient-elles le vécu traumatique de leurs aînés ? Comment le récit peut-il dépasser le cadre familial et atteindre d’autres publics ? Aujourd’hui, 27 janvier, nous vous proposer d’en écouter trois extraits. 

3 min. de lecture

  • Emmanuelle Stein
  • Samuel Stein

Comment faire pour s’amuser quand on est “la revanche sur Hitler”?

Emmanuelle et Samuel Stein, petits-enfants de Charles Stein, retracent l’histoire de leur grand-père déporté à Auschwitz et évoquent leurs souvenirs, leur rapport “en pointillés” à la Shoah, ses traces psychiques et ses fantômes. Aujourd’hui, 27 janvier 2025 marque les 80 ans de la “libération” d’Auschwitz. C’était aussi le jour de l’anniversaire de leur grand-père, né le 27 janvier 1928 à Metz, qui a eu 18 ans ce jour-là (et qui n’a pour autant pas été libéré ce jour-là). Drôle de coïncidence…

 

8 min. de lecture

  • Léa Taieb
  • Piotr Cywiński

Pourquoi rester vivant dans un monde inhumain?

Depuis 2006, Piotr M.A. Cywiński occupe le poste de directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau. Ce qui veut dire que, depuis près de 20 ans, il rencontre des survivants d’Auschwitz engagés dans la transmission de la mémoire de la Shoah, il a appris à les connaître, il les a écoutés et il continue d’étudier leurs très nombreux témoignages. Cette année, il publie Auschwitz, Une monographie de l’humain (Calmann-Lévy – Mémorial de la Shoah), un livre qui réunit les voix des survivants, leur expérience (la faim, le froid, la mort, l’espoir, la peur…) dans cet autre monde, cette autre planète que l’on pourrait appeler approximativement l’enfer. Entretien.  

 

8 min. de lecture

  • Karen Taieb
  • Léa Taieb
  • Lior Lalieu

“Plus le temps passe, plus l’archive représente ce qui reste des disparus”

Le Mémorial de la Shoah trouve ses origines dans le Centre de documentation juive contemporaine, une organisation fondée clandestinement par Isaac Schneersohn, industriel et rabbin russe, à Grenoble en 1943 dont l’objectif était de réunir des preuves de la persécution nazie. Depuis, le Mémorial, à travers notamment Lior Lalieu, responsable de la photothèque et Karen Taieb, responsable des archives, poursuit le travail engagé par des historiens, des documentalistes et des archivistes après la guerre. Comment les archives peuvent-elles encore reconstruire des itinéraires, des histoires familiales et des mémoires? Rencontre avec Lior Lalieu et Karen Taieb.

7 min. de lecture

  • Léa Taieb

“Les sans-cœur ont un cœur”

Mardi 24 septembre, le Mémorial de la Shoah a accueilli l’avant-première de La plus précieuse des marchandises, le film d’animation de Michel Hazanavicius, inspiré du “conte” de Jean-Claude Grumberg (publié en 2019). Après la projection, une discussion entre le réalisateur et l’auteur, animée par Samuel Blumenfeld, journaliste au Monde, a éclairé le public sur les réflexions qui ont précédé la création du film. En salle le 20 novembre.

4 min. de lecture

  • Georges Didi-Huberman
  • Joseph Cohen
  • Raphael Zagury-Orly

POUR NE PAS CESSER D’OUVRIR LES YEUX

En 2015, Raphael Zagury-Orly et Joseph Cohen rencontraient Georges Didi-Huberman pour dialoguer avec lui sur son livre Images malgré tout. De cette rencontre entre trois philosophes brillants de notre génération est né un grand entretien fascinant mais jusqu’ici jamais publié. Cette réflexion nous semble plus urgente que jamais, à l’heure où les massacres du 7 octobre réinterrogent la représentabilité ou non de l’horreur et éventuellement sa forme et où une guerre des images semble s’imposer en plusieurs points du globe dont le Proche-Orient. Tenoua remercie chaleureusement Joseph Cohen, Georges Didi-Huberman et Raphael Zagury-Orly pour leur confiance et leur amitié.

37 min. de lecture