Shoah

Bruno Sanches lit Maurice Szmidt

Maurice Szmidt, 17 ans lors de sa déportation

Déporté le 7 octobre 1943 par le convoi no 30 de Drancy à Auschwitz-Birkenau (Maurice s’arrête à Cosel).

Maurice Szmidt est né le 18 juin 1925 en Pologne. En 1928, sa famille émigre à Anvers, en Belgique. En 1940, la famille s’enfuit dans l’Hérault.
En août 1942, il est raflé dans l’école agricole de La Roche par la gendarmerie française et interné  au camp de Casseneuil puis, le 3 septembre, transféré à Drancy. Le 9 septembre : Maurice fait parti du convoi no 30 à destination d’Auschwitz. À Cosel, le convoi est arrêté : avec d’autre, il est sélectionné pour le travail et intègre le camp de Johannsdorf. Le 17 septembre, il est transféré à Kochanowitz puis, le 9 juin 1943, au camp de Borsigwerk et le 28 mars 1944 au camp de Blechhammer où il est tatoué du numéro de matricule 178764. Du 21 janvier 1945 au 5 février, il est soumis à une marche de la mort de 250 km jusqu’à Gross-Rosen. Puis Weimar et Buchenwald qui sera ouvert par les détenus quelques heures avant l’arrivée des Américains. Il arrive à Paris le 26 avril. En 1946, il part clandestinement en Palestine, il est arrêté le 31 juillet par les Britanniques et libéré mi-octobre. Il vit depuis à Tel Aviv.

 

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  • Stéphanie Trouillard

LOUISE PIKOVSKY – « Si je reviens un jour »

LOUISE PIKOVSKY est déportée en même temps que ses parents, Barbe et Abraham, ses sœurs Annette et Lucie et son frère Jean. Depuis l’été 1942, elle entretient une correspondance avec une de ses professeures, Mademoiselle Malingrey. Ses lettres sont retrouvées des années plus tard dans le lycée parisien qu’elle avait fréquenté. Après des années de silence, les mots de la jeune Louise reprennent vie dans les couloirs de l’école où enseignants et élèves connaissent désormais l’histoire de leurs camarades d’antan déportés. La journaliste Stéphanie Trouillard réalise pour France 24, à partir de l’histoire de Louise et de ses lettres, un splendide webdocumentaire : « Si je reviens un jour », ainsi qu’une bande dessinée avec Thibaut Lambert (parue em 2020 chez Des ronds dans l’O).

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  • Georges Mayer

Dora Bender – Quand des élèves s’emparent de l’histoire de la Shoah

DORA BENDER avait été confiée, comme ses frères Jacques et Jean et sa soeur Mina, à l’Union Générale des Israélites de France (UGIF) par ses parents. Le père, Josek Chaïm, est arrêté en mai 1941 au cours de la rafle du « billet vert » et transféré au camp de Pithiviers avant d’être déporté vers Auschwitz le 25 juin 1942 par le convoi n° 4. Il y meurt à l’âge de 41 ans. Jacques, Dora et Jean sont arrêtés en juillet 1944 au cours des rafles de la Gestapo dans les centres de l’UGIF à Paris et transférés à Drancy avec leur tante Tauba, ménagère au centre UGIF de Lamarck-Secrétan. Le 31 juillet 1944, Jacques, Dora et Jean sont déportés de Drancy-Bobigny par le convoi n° 77, l’un des derniers en direction d’Auschwitz-Birkenau. Ils font donc partie des dernières personnes à être déportées de France dans des wagons à bestiaux. Tous trois meurent à Auschwitz.*

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