Ces citations sont tirées des 1000 merveilles de la Sagesse juive, publiées par Hervé élie Bokobza, chez L’Œuvre éditions en 2010. Cette anthologie de la sagesse juive rassemble mille citations, depuis les paroles bibliques jusqu’à celles des plus grands rabbins modernes, en passant par les paraboles hassidiques. Classées par thèmes tels que « La vie », « L’amour », « La bonté », en une série de chapitres faciles à identifier, ces paroles de sagesse aident l’homme moderne assoiffé de sens à mieux se projeter dans une dimension spirituelle. La multiplicité de ses traditions a conféré au judaïsme une richesse sans équivalent. Nourrie d’un héritage plurimillénaire, la sagesse juive a fortement influencé notre société occidentale. C’est cet apport fondamental que ce recueil, à la forme originale, permet de découvrir – ou de redécouvrir.
Une bête sauvage n’a de pouvoir sur l’homme que s’il lui semble être un animal.
Talmud (Sanhédrin 38, b)
Trois sortes de créatures éprouvent de l’amour pour leurs semblables : les étrangers, les esclaves et les corbeaux.
Talmud (Pessahim 113, b)
Quatre créatures sont particulièrement majestueuses : le plus majestueux des volatiles c’est l’aigle, le plus majestueux des animaux domestiques c’est le taureau, le plus majestueux des animaux sauvages c’est le lion, mais l’homme c’est la créature la plus majestueuse de toutes.
Midrash (Cantique Rabba 3, 23)
Six choses ont été dites à propos du cheval : il aime la débauche, il aime la guerre, il a l’esprit fier, il dédaigne le sommeil, il mange beaucoup et évacue peu. Certains ajoutent : il cherche à tuer son maître pendant la bataille. Talmud (Pessahim 113, b)
Un homme ne doit pas acquérir du bétail, domestique, sauvage, ou volatile, pour son propre usage, avant de s’assurer de pouvoir le nourrir. Talmud de Jérusalem (Yébamoth 15, 3)
L’homme ne doit pas se mettre à table avant de nourrir son animal, ainsi qu’il est dit : « Je ferai croître l’herbe dans ton champ pour ton bétail », et seulement ensuite : « et tu mangeras avec abondance »
(Deutéronome 11 : 15).
Talmud (Guitin 62, a)
Le Saint, béni soit-Il, sait que le chien a peu de chose à manger ; c’est pourquoi ce qu’il mange se conserve dans son estomac trois jours.
Talmud (Shabbath 155, b)
Tout être qui enfante nourrit au sein, et tout être qui pond des œufs cherche la nourriture [pour ses petits], excepté la chauve-souris qui bien qu’elle ponde des œufs, nourrit au sein.
Talmud (Bekharot 7, b)
Talmud (Pessahim 112, a)
Le corps du limaçon (hilazon) ressemble à la mer, sa forme est comme celle du poisson, il apparaît une fois en soixante-dix ans, et c’est avec son sang qu’on crée l’encre bleu, c’est pourquoi celui-ci est très couteux.
Talmud (Menakhot 44, a)
L’homme au moment de son enfance, le mauvais penchant lui murmure : Il y a un homme qui veut te tuer ! Et l’enfant est poussé à arracher les cheveux [du premier venu]. Ou encore quand un enfant au berceau porte la main sur un serpent ou sur un scorpion, et qu’il se pique, cela n’est dû qu’au mauvais penchant qui est en lui. Lorsqu’il met la main sur un charbon ardent et qu’il se brûle, c’est encore le fait du mauvais penchant. Tandis qu’un chevreau ou un mouton, dès qu’ils voient un puits, ils reculent [pour ne pas tomber], c’est qu’il n’y a pas de mauvais penchant chez les animaux.
(Avoth de Rabbi Nathan 16)
Pourquoi le porc est-il appelé hazir [littéralement, celui qui est rendu] ? Car le Saint, béni soit-Il, le rendra à Israël à la fin des temps, il sera alors permis [d’en consommer].
Midrash (Cité par le Ritva, cf. Lévitique Rabba 13, 5)
Même ce que tu considères être superflu dans le monde, comme les mouches, les puces, et les moustiques, font parties intégrantes de la Création. Car le Saint, béni soit-Il, fait son émissaire de tout ce qui existe, même d’un serpent, d’un moustique ou d’une grenouille.
Midrash (Genèse Rabba 10, 7)
Si la Torah n’avait pas été donnée on aurait apprit la pudeur du chat, le vol de la fourmi, l’adultère du pigeon, le savoir vivre du coq.
Talmud (Erouvin 100, b)
Voyez comme la dignité humaine est importante ! Pour le vol d’un bœuf, qui est capable de marcher sur ses pattes, le dédommagement est de cinq fois la valeur de l’animal, alors qu’il n’est que de quatre pour un agneau, qu’on doit porter sur ses épaules.
Talmud (Baba Kama 79, b)