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La chambre de Léonie
Publié le 1 janvier 1970

2 min de lecture

Éditions Le Vistemboir, 2021, 19,90 euros

Mars 2020, premier confinement. Hélène Waysbord quitte Paris et se réfugie dans sa maison de Normandie ; France culture diffuse une série d’émissions consacrées à Céleste Albaret, la fidèle gouvernante de Proust. Hélène Waysbord est bouleversée : pourquoi l’attrait envers Proust et la Recherche ? Comme s’il créait une chambre d’émotions qui coïncide avec la vie profonde, enfouie.

Trois questions à l’auteure par Francis Lentschner

Pourquoi le choix de Proust ?

Au départ, il y a le confinement et le leitmotiv : « Il faut lire À la Recherche du Temps perdu, écrite par un homme enfermé dans une chambre de liège ». Or il est impossible d’aborder La Recherche dans sa totalité. En réfléchissant, j’ai vu que Proust m’avait accompagnée aux moments décisifs de ma vie. C’est ce que j’ai commencé à raconter en citant des fragments de l’œuvre. En somme il s’agit de mon roman personnel avec Proust en Normandie, pays que j’aime, où j’écris.

La judéité de Marcel Proust s’exprime-t-elle dans La Recherche, de quelle façon ?

Le narrateur de La Recherche ne fait jamais mention de sa judéité, transmise par sa mère, Jeanne Veil. Il a d’ailleurs été baptisé selon la tradition paternelle. Les personnages juifs dans La Recherche sont Swann, proche du narrateur, et Bloch, un ami d’enfance, insupportable. Mais Proust a défendu le capitaine Dreyfus dès sa jeunesse et a considéré Picquart qui a permis la réhabilitation, comme son héros.

Quel aspect de cet immense roman retient plus particulièrement votre intérêt ?

Difficile de dire en quelques mots le génie de cette œuvre immense, sa modernité qui nous concerne toujours. J’aime son ambiguïté qui nous pousse à chercher toujours, le sens de la vérité qui la commande, et l’évolution des personnages qui sont différents d’un tome à l’autre. L’ensemble est pris dans un mouvement de métamorphose continu. Chaque relecture apporte un éclairage nouveau.