Le Cantique des cantiques est leçon de la transcendance de toutes choses. Le débordement de l’être dans l’être, son excession per- manente, sa joie d’un au-delà de l’au-delà, ciel et parfum !
En s’appuyant de manière privilégiée sur la métaphore et l’expérience concrète du parfum et de ses notes pyramidales, le Cantique élabore un traité des harmoniques du réel. Ce que le Zohar, par exemple, a compris merveilleusement en soulignant et en expliquant la nature du baiser d’amour :
« Rabbi Rehoumay prit la parole et dit: « Sur lui reposera le souffle de YHVH, souffle de sagesse et d’intelligence, souffle de conseil et de puissance, souffle de connaissance et de crainte de YHVH » (Isaïe 11,2).
Il y a ici quatre souffles que nul homme n’a mérité d’obtenir à l’exception du Roi Messie seulement.
Il est écrit ainsi : « De quatre souffles, vient le souffle » (Ezéchiel 37, 9).
Il n’est pas marqué « quatre » mais « de quatre souffles », c’est cela un souffle parfait.
– Comment donc? lui demanda-t-il.
– Il lui répondit : C’est celui qui procède de l’amour d’un baiser. De la façon dont un baiser d’amour n’est donné que sur la bouche et qu’un souffle s’unit à un souffle si bien que chacun d’eux est constitué de deux souffles, lui-même et celui de son ami(e), tous deux ensemble formant quatre souffles: et c’est un souffle parfait ! 2
En chacune des perceptions esthétiques, se produit une démultiplication harmonique des sensations: goût, odorat, écoute, toucher, vision, dont le vin, le parfum, la musique, la caresse, et la couleur sont parmi les plus importants ambassadeurs !
Si l’on désigne par Métaphysique notre compréhension générale du monde et par Esthétique la façon de percevoir le monde par les sens, on appellera Érotique le déploiement harmonique de ces sensations. Ainsi, s’il semble bien que le Cantique des cantiques soit un traité sur les secrets de fabrication des parfums, comme je l’ai montré dans mon commentaire du Cantique (éditions Diane de Selliers, 2017) il semble qu’il soit aussi ouverture à d’autres traités qui durent exister à la même époque, traités consacrés plus particulièrement à la musique, au vin et à l’amour. Les premiers versets du Cantique en sont la trace.
L’art de goûter le vin ne serait-il pas dans le Cantique, après le parfum, une seconde métaphore essentielle des harmoniques du réel et un modèle pour l’exégèse des textes? La bergère du Cantique n’est-elle pas originaire des vignes d’En-Gedi ? Le mot kérem, vigne, n’est-il pas aussi, avec ses satellites lexicaux, « grappes » et « vin », éshkolot et yayin, l’un des mots- clefs de ce Cantique ?
« Cantique 1,14
אשכל הכפר ׀ דודי לי בכרמי עין גדי׃
« Mon bien-aimé est une grappe de hénné dans les vignes de En-Gedi »
« Cantique 1,2
כי־טובים דדיך מיין
« Car tes caresses sont meilleures que le vin »
« Cantique 1,4
נזכירה דדיך מיין
« Nous nous souviendrons de tes caresses plus que le vin »
« Cantique 2,4
הביאני אל־בית היין ודגלו עלי אהבה
« Il m’a emmené à la maison du vin et son étendard sur moi est amour »
« Cantique 4,10
מה־יפו דדיך אחתי כלה מה־טבו דדיך מיין
וריח שמניך מכל־בשמים
« Que tes caresses sont belles ma sœur-épouse, que tes caresses sont bonnes, meilleures que le vin, l’odeur de tes huiles parfumées meilleure que tous les parfums »
« Cantique 7,10
וחכך כיין הטוב הולך לדודי
למישרים דובב שפתי ישנים׃
« Le palais de ta bouche, comme le bon vin, se dirige droit vers mon bien aimé, il fait parler les lèvres des endormis. »
« Cantique 8,2
אנהגך אביאך אל־בית אמי
תלמדני אשקך מיין הרקח מעסיס רמני
« Je te conduirais, je t’introduirais dans la maison de ma mère, tu m’enseignerais! Je te ferais boire un vin parfumé, et de ma liqueur de grenades. » Ensemble de versets auxquels il faut rajouter ceux qui concernent la « vigne », kérèm, les « raisins », guéfèn, et les « grappes », éshkolot:
« Cantique 1,6
אל־תראוני שאני שחרחרת ששזפתני השמש בני אמי
־בי שמני נטרה את־הכרמים כרמי שלי לא נטרתי׃
נחרו
« Ne me regardez pas de cette façon parce que je suis noiraude. C’est le soleil qui m’a hâlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, Ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée. »
« Cantique 2,15
אחזו־לנו שועלים
שועלים קטנים מחבלים כרמים וכרמינו סמדר׃
« Attrapez pour nous les renards. Les petits renards ravagent les vignes alors que3 nos vignes sont en fleur.4 »
« Cantique 6,11
אל־גנת אגוז ירדתי לראות באבי הנחל
לראות הפרחה הגפן הנצו הרמנים׃
« Je suis descendu au verger des noyers, pour voir les arbres de la rivière5 pour voir si la vigne fleurit, et si les grenadiers ont commencé à bourgeonner. »
« Cantique 7,8
זאת קומתך דמתה לתמר ושדיך לאשכלות ׃
« Et de ta stature que dire?… Elle ressemble à un palmier dont tes seins sont les grappes.6 »
« Cantique 7,9
אמרתי אעלה בתמר אחזה בסנסניו
ויהיו־נא שדיך כאשכלות הגפן וריח אפך כתפוחים׃
« J’ai dit: je monterai sur le palmier, et j’empoignerai ses branches! Et tes
seins seront comme des grappes de vigne ; et l’odeur de ton souffle7, comme
l’odeur des pommes. »
« Cantique 7,13
נשכימה לכרמים נראה אם פרחה הגפן פתח
הסמדר הנצו הרמונים שם אתן את־דדי לך׃
« Levons-nous dès le matin pour aller aux vignes, et voyons si la vigne a fleuri, et si la grappe est formée, et si les grenadiers ont bourgeonné; là je te donnerai mes amours. »
« Cantique 8,11
כרם היה לשלמה בבעל המון
נתן את־הכרם לנטרים איש יבא בפריו אלף כסף׃
« Salomon avait une vigne à Baal-Hamon : il remit la vigne à des gardiens;
pour son fruit chacun apportait mille pièces d’argent. »
Un vin se présente dans une bouteille, ou une carafe puis un verre que l’on touche, lorsqu’on déguste, ou consomme tout simplement. Le vin versé dans le verre chante à sa façon. J’ai le souvenir d’un « Bordeaux », mais c’est peut-être le cas de tous les « Bordeaux », dont le versement après son ouverture « jouait » les premières notes du concerto pour harpe de Händel 8 !
Plaisir de l’arrondi du verre, de la finesse de son pied, du soyeux de la matière sur la peau, joie de la couleur, de ses nuances, de son intensité, de sa brillance, de ses larmes ou de ses jambes, de son effervescence ou de sa tranquillité, même quand ceux-ci sont parfois troublés par quelques petits défauts ou impuretés qui sont vite oubliés quand le nez entre dans la danse. Je pense alors à cette phrase d’Apollinaire :
« Que cet œillet te dise la loi des odeurs qu’on n’a pas encore promulguée et qui viendra un jour régner sur nos cerveaux bien plus précise et plus subtile que les sons qui nous dirigent; je préfère ton nez à tous tes organes, ô mon amie, il est le trône de la future sagesse.9
Le « nez » est le « second aspect ou examen » du vin : « l’aspect ou examen olfactif ». Il possède deux étapes principales appelées « premier nez » et « deuxième nez »10.
Le vin a été versé et les premières sensations olfactives constituent le « premier nez ». Se dégagent les arômes primaires dits aussi arômes « variétaux » qui proviennent du raisin (cépage). C’est, en général, le potentiel aromatique du raisin qui se développe. Ils expriment la « variété » du raisin. Les arômes qui dominent sont du type fruité et floral. Ces arômes s’observent immédiatement sans agitation circulaire du verre. Ils correspondent aux substances les plus volatiles. Ils sont influencés par le climat, le terroir, le millésime.
Le « second nez » commence après avoir fait tourner le vin dans le verre afin de l’oxygéner. On plonge son nez dans le verre et on hume. On est alors en mesure d’affiner l’analyse en essayant de qualifier les arômes plus précisément. Ce sont les arômes secondaires. Il convient également d’analyser les types évolutifs d’arôme qui permettent de prévoir le potentiel de vieillissement du vin ou la nécessité de consommer.
Ce sont les arômes tertiaires.
Suit alors le troisième examen dit « examen gustatif ». Bouche et langue sont convoquées. Les saveurs sont perceptibles sur la langue: le sucré, l’acidité, l’amertume, et le salé. Mais il y a aussi le volume, la rondeur, la douceur, etc. la structure et l’équilibre du vin: « Tout au long de son trajet en bouche, le vin produit de nombreuses sensations: tactiles, chimiques, gustatives (perçues par les papilles de la langue) et aromatiques (odorat). Elles sont regroupées sous le terme de flaveurs incluant: l’attaque, où le moelleux ou l’effervescence est aperçu(e); l’évolution, où la structure et l’ensemble des flaveurs du vin sont appréciés; la finale, où la longueur, c’est-à-dire la persistance en bouche, et la qualité aromatique sont recherchées »11.
Si cette idée du vin et de sa dégustation semble un beau paradigme des harmoniques du réel, le Cantique lui préférerait le modèle du parfum. En effet dès le second verset, le ton est donné :
« Car tes caresses sont meilleures que le vin (1,2)
Formule répétée à l’envi dans plusieurs versets: ki dodékha tovim miyayin. Et la seule fois où le verset donne au vin une dimension non comparative dans une échelle de jugement, la comparaison, « comme le vin » keyayin12 est dynamisée par la formule « vers mon bien aimé ». Ce qui donne peut-être la clef de l’énigme: le vin, malgré ses harmoniques, offre une expérience trop solipsiste, une expérience, qui même partagée entre buveurs, reste le plaisir d’un seul.
Au-delà du plaisir de la dégustation, et du partage d’un verre de bon vin qui réside, peut-être, plus dans la convivialité que dans le vin lui-même, n’y a-t-il pas le danger de l’ivresse dont le texte biblique met en garde en interdisant de rentrer ivre dans le Temple et le sanctuaire13 ? Le texte biblique n’a pas non plus oublié Noé et la solitude de son ivresse14. Ni sa dénudation et l’humiliation que lui fit subir son fils Ham selon le commentaire que rapporte Rashi15.
Le parfum, à l’opposé est d’abord odeur de l’autre, même si c’est l’odeur nauséabonde, réelle ou fantasmée16. Altérité qui est aussi l’enjeu de ce Cantique dans sa dimension amoureuse et dans l’érotique des corps.
Cependant, à la relecture de ces dernières remarques il m’a semblé que l’opposition vin/parfum n’était pas convaincante. Un sentiment très profond (peut-être un préjugé herméneutique) m’empêche de voir dans le vin un modèle négatif ou inférieur à celui du parfum. Tous les commentateurs vont d’ailleurs dans ce sens en insistant sur la valeur numérique de ce mot équivalente à 7017, mot qu’ils rapprochent du mot « secret », le sod, qui possède la même valeur numérique18.
Le nombre 70 est aussi associé aux « 70 nations », modèles des nations et peuples avec lesquels le peuple juif est en dialogue permanent à travers l’histoire.
Dans son commentaire du Zohar sur le Cantique des cantiques, Charles Mopsik propose une autre traduction du verset qui résout le problème de mes hésitations. Il propose de lire le mi de miyayin comme un mèm de provenance.
Ki tovim dodékha miyayin ne signifiant plus dès lors « car tes caresses sont meilleures que le vin », mais « tes caresses sont bonnes (car venant) du vin »19. Car comme le vin, tes caresses déploient différents arômes. Car comme le vin, enclos dans le secret du nombre 70, tes caresses sont à l’écoute de tout et de tous. Témoi- gnage d’une attention subtile et généreuse au monde et à l’autre, au-delà d’un simple repli égoïste de son propre bonheur et de ses propres sensations:
« Capacité d’entendre la voix de tous; et d’y percevoir toutes les figures de la parole: la menace et le râle de la violence, le délire et le rire du vice, la mythologie et la barbarie sanguinaire des idoles, mais aussi, de partout, le cri et le pleur de la misère et, parfois, l’appel du génie — du beau et du vrai — et les exploits d’ingénieuses inventions20.
Sublime prose de Lévinas qui ajoute que cette attention aux nations est au cœur même de la Torah :
« Soixante-dix nations ou soixante-dix langues — métaphore qui, dans le parler talmudique, dans la Tora orale, désigne l’humanité tout entière entourant Israël. Humanité une, dans son nombre entier, un tout, fût-il séparé de différences qui pourtant rassemblent des hommes en nations. Et nations déjà inscrites dans la Bible sous les fastidieuses ou fastueuses énumérations des noms propres exotiques qui embarrassent les historiens, mais nations virtuellement revendiquées par l’Histoire sainte, où la Charte, rigoureuse et divine de la Tora éduque et élève le souci-pour-soi du vivant au souci-pour-les-autres dans l’homme21.
[…] Vigilance éveillée… cherchant dans la Torah, sans répit et toujours plus profond, en soi-même, les échos et les traces des sens innombrables, manifestant que pour le juif, au plus intime de son for intérieur, il existe une propension au dehors: exigence remarquable d’une entrée en rapport avec toutes les nations, avec toutes les familles de l’humain. […] référence incessante à l’heure des nations, présence indéfectible à leur présence et à leur présent, à la pointe de leur actualité, à leur modernité éventuelle, épreuves et espoirs, malgré l’inextinguible conscience du « décalage horaire » entre l’horloge de l’Histoire universelle où Israël ne peut être en retard et le cadran de l’Histoire sainte. Conscience qui est l’eschatologie elle-même22.
Cette nouvelle traduction (« venant de ») doublée de l’interprétation que nous pro- posons à partir de la valeur numérique du mot « vin/yayin » et de son équivalence avec le nombre des 70 nations, donne au texte du Cantique une tonalité extrêmement importante. L’enjeu est extraordinairement important quant à la question de l’identité juive dont on pourrait se demander comment elle est définie ou du moins pensée par l’auteur de ce texte. Il ne s’agit d’une identité universelle de l’humain mais d’une identité dialogique. Le refus d’une identité intégrale selon la formulation du philosophe Yirmiyahu Yovel. Ce qui rejoint de manière essentielle les réflexions de Claude Lévi-Strauss sur la coalition des cultures.
Dans sa relation avec les 70 nations Israël offre le nombre de 70+1 soit le nombre de 71. Un nombre important qui est d’abord le nombre de juges du grand Sanhédrin. Ainsi ce nombre nous enseigne qu’il ne peut y avoir de justice, même dans l’assem- blée d’Israël, si ne sont pas prises en compte l’existence et la relation aux nations.
71 c’est aussi la valeur numérique du nom de Jonas, le prophète malgré lui. Jonas, Yona en hébreu s’écrit yod, vav, noun, hé lettres qui équivalent numériquement à 10, 6, 50, 5. Prophète, le seul de toute la Bible qui est prophète pour les Nations. Prophète qui doit annoncer au Ninivites: « encore 40 jours et Ninive sera détruite ». Prophète qui fait le lien entre Israël et les nations. Passeur et pont qu’il traduit lui- même dans cette sobre formule : ivri anokhi, « hébreu je suis ». Formule qui prend toute sa signification et sa force si l’on se souvient qu’hébreu/ivri signifie dans la langue hébraïque le « passage », celui qui va de l’autre côté de la rive, et celui qui fait le va-et-vient entre deux langues. Autre langue que le prophète porte dans son nom même, car s’il est d’abord lu Yona et signifie « Colombe », il peut aussi se lire Yevana et signifie alors la « grecque »: la culture grecque, la langue grecque. Jonas l’hébreu une personne entre deux cultures…
Salomon posa sa plume et tout à la joie de ce qu’il venait d’écrire s’enivra encore de quelques questions…
Combien de baisers dans un baiser ?
Combien de souffle dans un souffle ?
Combien de parfums dans un parfum ?
Combien de caresses dans une caresse ?
Combien de regards dans un regard ?
Combien de visages dans un visage ?
Combien de couleurs dans une couleur ?
Combien de musiques dans une musique ?
Combien de vins dans le vin ?
Combien de versets dans un verset ?
Combien de livres dans un livre ?
Combien d’amours dans l’amour ?
et il s’endormit dans les bras de la Sulamite.
M.-A. O.
1. Cantique 1,3.
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2. Zohar sur le Cantique des cantiques 60c, p. 35 et 36, édition Verdier, traduction de Charles Mopsik (un peu modifiée). Voir aussi p. 88 et 89: « Qu’il me baise des baisers de sa bouche » (Cant. 1, 2): attachement d’amour souffle à souffle. En effet, quatre souffles se rejoignent et deviennent un. L’homme donne un souffle à son amie et prend le souffle de cette amie auquel il s’est attaché. Il en résulte que son souffle et le souffle de son amie cela fait deux. Il en va de même chez son amie. Quatre souffles en résultent donc qui s’unissent ensemble dans ces baisers. Voir aussi Charles Mopsik, La lettre sur la sainteté, Verdier, 1986.
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3. Le vav avant le mot peut se traduire comme conjonction de coordination, ou comme conjonction de situation. Comme dans l’articulation des deux premiers versets de la Bible selon la traduction que propose Rashi: « Au commencement de la création par Dieu du ciel et de la terre alors que la terre était tohu-bohu… » (veaarèts tohou vavohou)
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4. Semadar/סמדר) un mot de quatre lettres radicales): « fleur de la vigne » ou « les vignes (qui sont) en fleur »; comme dans Cantique 4,13 et ici 7,13. Ou encore: « les raisins qui commencent à pousser, à se former », « le fruit après la floraison de la vigne ». (Sander et Trenel p. 491.)
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5. הנחל באבי / Ibé hanahal. Le mot ibé, au singulier èb, signifie l’« arbre », le « fruit », ou « toute végétation non encore sèche », dans laquelle coule la « sève ». On trouve parfois le terme inebé, avec un noun intercalé qui disparaît comme de nombreux mots possédant un noun. Plus particulièrement en araméen comme dans Daniel 4,9. Veinbé sagui : « et les fruits étaient gros ». Le mot èb se rapproche de aviv (le printemps, moment où la sève monte dans les arbres) et de av, le « père », qui s’inscrit dans la dialectique de l’arbre et du fruit. (Sander et Trenel p. 2 et Radaq, Le livre des racines, p. 1.)
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6. Cette traduction est inspirée du commentaire d’Amos Hakham, qui interroge la présence du mot zot au début du verset (zot qomatèkh) qui ne fait pas sens autrement.
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7. Je traduis « souffle » le mot qui en hébreu est dit apèkh, « ton nez », qui est proche phonétiquement en hébreu du mot pikh qui signifie « ta bouche ».
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8. https://www.youtube.com/ watch?v=Ay1hyj8Lo00
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9. Apollinaire, La mandoline, l’œillet et le bambou, vers 19151917, cité par Chantal Jaquet, Philosophie de l’odorat, Puf, 2010, p. 1.
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10. Voir La dégustation du vin dans l’encyclopédie Wikipédia.
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11. Au cours de la dégustation d’un vin, on ressent des goûts successifs. Souvent les dernières impressions (finale amère) peuvent être bien différentes des premières (attaque moelleuse). L’analyse de l’évolution du vin en bouche (attaque > milieu de bouche > fin de bouche) reflète les qualités gustatives d’un vin. L’attaque en bouche évalue principalement l’équilibre du vin, le milieu de bouche sa structure (appelée charpente) et sa consistance (impression tactile), la finale évalue les arômes en rétro-nasal et la « longueur ». La « longueur », ou persistance aromatique intense, c’est le temps en secondes (une seconde = une caudalie) pendant lequel les arômes persistent en bouche après qu’on a avalé ou recraché le vin. Lorsque la persistance des arômes (due aux constituants les moins volatils, c’est-à-dire les plus tenaces) n’est plus perceptible en bouche (en deçà de notre seuil de perception), il y a une reprise de la salivation. Wkp. article cité.
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12. chapitre 7, 10
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13. Lévitique 10, 8 et sq, ainsi que 16, 1 et sq.
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14. Genèse 9, 20 et 21.
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15. Genèse 9, 22 et sq.
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16. Voir Chantal Jaquet, op.cit.
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17. יין ,Yayin, Yod-yod- noun/10-10-50/70
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18. סוד/Sod/Samekh-vavdalèt/60-6-4/70
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19. Charles Mopsik, Zohar sur le Cantique des cantiques, Verdier, 1999, p. 83, note 249. Cité par Martin Jaclot, Le commentaire zoharique des trois premiers versets du Cantique des cantiques (61dd-65b) d’après la traduction de Charles Mopsik, Mémoire de Master 2 en philosophie, sous la direction de Catherine Chalier, 2015.
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20. Voir Lévinas, À l’heure des nations, éditions de Minuit, 1988, p. 9 et 10.
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21. ibid. p. 9.
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22. ibid. p. 10 avec de petites modifications dans la formulation du texte lévinassien.
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