Dix ans après, comment se souvenir? Comment se souvenir de Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous et Wolinski? Comment se souvenir de comment ils ont vécu? Avec quelle flamboyance, quelles mimiques, quel rire? Charlie Liberté, Le journal de leur vie, une alternative créative au commémoratif, se propose de nous répondre. Fin décembre, je cherche à l’acquérir. Rupture de stock. J’en suis ravie. Ravie parce qu’il y a des lecteurs pour le lire. Ravie parce qu’il semblerait que la liberté d’expression ait encore des soutiens (ce 7 janvier, Charlie Hebdo consacre un numéro spécial tiré à 300.000 exemplaires).
Je finis par mettre la main sur l’ouvrage dans une librairie normande, on entre avec les mots de Riss et sa réponse à la question que tout le monde se pose: comment ça va? “Durant ces années, je me suis parfois surpris à baisser les bras et à renoncer aux expressions trop crues, pour calmer ma colère, ne pas susciter le rejet et ménager nos interlocuteurs ainsi que nous-mêmes.” On lit ce à quoi on s’attendait: la mort de dessinateurs, de journalistes, de policiers et de Juifs n’a pas entraîné de véritable prise de conscience, Samuel Paty n’a pas été protégé quand il a donné cours sur la liberté d’expression, Dominique Bernard non plus. Même après quatre millions de personnes dans la rue en 2015. “On a entendu des conneries, pendant ces dix dernières années, pour éviter de dire la vérité. Il est fascinant de voir comment l’esprit humain invente des stratégies d’évitement pour fuir ce qui le dérange.” Comment ça, c’est le déni? Comment ça, l’islamisme a gagné du terrain tandis que la liberté d’expression a rapetissé? Quoi, des personnalités s’autocensurent? On s’arrête – enfin – sur une information qui produit un sourire : “Les deux villes dans le monde où l’on trouve le plus d’abonnés au compte Instagram de Charlie sont Paris et… Téhéran.” Le texte de Riss s’achève, on a compris, je crois qu’on a compris: “Ce que ce livre veut vous inspirer c’est de l’envie. Envie d’être libre comme ils l’ont été.” Et la peur, comment s’en départir? Celle qui plonge la majorité dans le silence, celle qui dissuade le dialogue même quand le corps s’échauffe, celle qui broie les libertés mais pas l’inertie?
Le livre se découpe en huit chapitres plus un (consacré à Simon Fieschi, webmaster de Charlie grièvement blessé le 7 janvier 2015, mort en octobre 2024). Chaque partie commence par le même rituel, deux doubles pages pour introduire celui ou celle dont on retrace la vie, l’œuvre.
D’abord, Cabu (né en 1938) et le Grand Duduche, son personnage de “lycéen rêveur, écologiste et anti-militariste”, ce chevelu au corps allongé. D’un côté, la chronologie de sa vie (et de la deuxième moitié du XXe siècle), de l’autre, des photos prises la main dans le sac, le stylo qui court sur la feuille, la bêtise sur le point de dégainer, le regard qui pense. Et sa carte de presse de 2014. Presque toutes les personnes présentes dans ce livre viennent avec leur carte de presse (qui rime avec liberté de la presse). On commence par le début, ses premiers instincts, ses caricatures réalisées à 15 ans de Picasso, Louis de Funès ou Pierre Mendès France. On avance dans le temps, dans sa vie: en 1961, il revient de son service militaire en Algérie et se rapproche du mouvement pacifiste ce qui donne des dessins dont des couvertures dans le mensuel Union Pacifiste de 1975 à 2003. Notre attention se pose sur une couverture de 1987: deux militaires marchent au pas, le premier porte une pancarte sur laquelle on lit “À bas toutes les armées”, le deuxième l’imite, sur sa pancarte est écrit “…Sauf la mienne”. Léger retour en arrière, on redécouvre les dessins de Cabu de la rafle du Vel d’Hiv datant de 1967 (commande du magazine Le nouveau Candide pour illustrer le livre La Grande Rafle du Vel d’Hiv de Lévy et Tillard), comment représenter quelque chose qui n’a jamais été représenté? Comment illustrer la collaboration de la police française? Cabu accorde une attention particulière à chaque détail, chaque visage dessiné porte une expression, une singularité, une histoire. Pas question d’en bâcler un. “Ce livre terrible qui me donnera des cauchemars en l’illustrant”, relate Cabu. Les pages se tournent, les Une de Charlie Hebdo, journal relancé en 1992 après une pause de dix ans, défilent pour arriver à celle de 2006 titrée “Mahomet débordé par les intégristes” et sur laquelle on voit Mahomet pleurant et déclarant: “C’est dur d’être aimé par des cons”. Dans ce numéro, Charlie avait re-publié les caricatures de Mahomet du quotidien danois Jyllands-Posten dont les dessinateurs étaient menacés de mort, manifestant ainsi son soutien. On pourrait continuer encore longtemps comme ça, à redécouvrir le crayon de Cabu, on choisit de s’attarder sur un dessin de 2014 de la rédaction de Charlie, l’ensemble des personnages affiche une expression qui lui est propre, l’attente, la sérénité, l’excitation, l’impatience, l’agacement, la rêverie.
Elsa Cayat (née en 1960) arrive deuxième dans l’ordre alphabétique, donc dans ce livre. En 2014, la psychiatre-psychanalyste qui développe “une sorte de psychanalyse de combat joyeuse et jouissive” (d’après l’expression de son ami Antonio Fischetti, journaliste chez Charlie) rejoint l’équipe et propose chaque semaine une chronique “Charlie Divan”. Dans ses chroniques comme dans ses échanges autour d’une clope et/ou d’un verre de rouge, elle engendre des jeux de mots que l’on pourrait faire mantras. “Anti-ces-mythes”, en voilà un. “Je relève ce mot, ‘amer’, elle entend aussitôt a privatif-mère”, écrit-elle dans une chronique à propos d’une patiente “très fine”. On s’interrompt pour re-relire un calembour d’Antonio Fischetti: “Si ces crétins idolâtres d’un certain prophète lui en avait laissé le temps, je suis sûr qu’Elsa leur aurait hurlé à la gueule que leur problème était justement de ne pas être du tout “pro-fête”. On est soufflés.
Charb (né en 1967) dort à moitié, en guise de couverture, une page de Charlie. Nous sommes en 1994, Charlie a redémarré deux ans plus tôt. Comme tous les dessinateurs de Charlie, il a lui aussi signé de nombreuses Une, ses personnages sont assez disgracieux, toujours dotés d’un nez épais, style patate. On apprend aussi qu’il a réalisé une sorte de reportage à Jérusalem en 1993, il y relate une anecdote: dans l’une des fissures du “Mur des Lamentations”, il a lui aussi glissé un mot: “merde à celui qui le lira”. Finesse et délicatesse. Changement de sujet: de 1992 à 2004, il retranscrit des scènes auxquelles il assiste dans le train Paris-Pontoise: “une dame avec un parapluie à sa copine mouillée: ‘ce qui tombe en ce moment, c’est autant de qui ne tombera pas cet hiver’”. On a tous déjà croisé une météorologue sur son temps libre et, avec Charb, on pouffe. En 2012, de nouvelles caricatures de Mahomet sont publiées dans Charlie Hebdo, le journal est accusé d’irresponsabilité. En réaction, deux numéros sont mis en vente: un “Journal responsable” à remplir par le lecteur, l’autre “Journal irresponsable” dont la Une revient sur “l’invention de l’humour”: un homme préhistorique porte dans une main une torche dans l’autre de l’huile. On rit.
Honoré (né en 1941) joue sur le noir, gris et blanc avec brio. Ses dessins publiés dans les années soixante-dix méritent que l’on pose notre regard, que l’on lise le dessin comme on lirait un texte, de droite à gauche, de haut en bas. Que l’on prenne le temps d’admirer sa technique à l’encre soufflée. L’une de ces illustrations relate peut-être le péché originel: trois serpents s’agrippent à un arbre, chacun brandit en bouche une pomme. On ne sait pas dans quelle actualité se situe ce dessin publié dans le mensuel Dessins presse. On prend plaisir à jouer à ces rébus littéraires (publiés pour le magazine Lire des années quatre-vingts jusqu’à 2015). Un petit rat scie un nœud ce qui donne… Racine. Ma préférence: un article de la Déclaration universelle des droits de l’homme illustré. Qu’y voit-on? Un rocher sur deux étages, au dernier étage (avec la meilleure vue, j’imagine), une table bien mise: une nappe, de quoi boire à sa soif et manger à sa faim. Au premier étage, soit à l’étage inférieur, une chaise dos au vide. Une double page est dédiée à certaines de ses Unes, dont une de 1996 avec Jean-Marie Le Pen, le ventre bedonnant, les poils hérissés, la bouche tordue, le brassard du Front National baillant. Autour de son visage, on lit: race supérieure. Rien à ajouter.
Bernard Maris (né en 1946) aussi surnommé Oncle Bernard était un économiste qui avait d’ailleurs reçu le prix du “meilleur économiste de l’année” par Le Nouvel Économiste en 1995. Il contribuait à Charlie depuis sa re-création en 1992 (et avant cela, il écrivait déjà dans La Grosse Bertha) et possédait lui aussi une carte de presse. D’après Antonia, l’une de ses élèves à l’Institut d’études européennes (Paris 8), c’était un professeur “plus intéressé par la manière de réfléchir de ses élèves que par leur capacité à restituer des savoirs par cœur”. Une page est consacrée à cet homme vu par plusieurs dessinateurs de Charlie: Honoré, taquin, le représente, revenant de Bombay, vêtu d’une presque toge, assis à la manière d’une sirène et disant “Je serai Gandhi ou rien !”. En 2007, on apprend qu’il avait annoncé la crise financière de 2008: pour lui, c’était inévitable.
Mustapha Ourrad (né en 1954) porte des lunettes et un stylo. Concentré, il relit/corrige phrase après phrase les productions des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo. C’est ce que l’on discerne sur une photographie prise en 2010. “Lui qui corrigeait nos fautes de français n’avait toujours pas la nationalité française et avait introduit une demande pour l’obtenir, alors qu’il vivait en France depuis des années”, écrivait Riss à son propos en 2019 dans “Une minute quarante-neuf secondes”. Au milieu du texte de Riss, un autoportrait de Tignous: il pose mains sur les hanches et dit: “Le champion du monde du sans fautes, c’est Mustapha… Et sans dopage”. Avec la même espièglerie, un dessin de Coco réalisé on ne sait quand après le 7 janvier, une enseignante demande à ses élèves: “Une minnute deu fôtes dortaufraf en eaumaj a Mustapha”. Arrivé en 1980 en France, il avait obtenu la nationalité française en 2014 et a reçu la distinction de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres à titre posthume. Dans son texte, Riss revient sur une discussion qu’ils avaient eue au sujet du terme “éons”, “des mondes célestes placés entre les humains et Dieu”: “Trois mois avant de se faire massacrer par deux fanatiques islamistes convaincus qu’ils seraient accueillis au ciel par un troupeau de vierges offertes à leurs turpitudes, les deux athées que Mustapha et moi étions devisaient sur la manière dont Dieu s’adressait aux hommes.”
Tignous (né en 1957), sur deux photos sur trois, regarde ailleurs, en biais, quelque part. Il rejoint Charlie dès sa re-parution en 1992, sur l’une des pages, on lit une citation du dessinateur qui n’a pas bougé d’un poil: “La caricature est un témoin de la démocratie”. Sous cette citation, un dessin de 2004 titré “Un seul dieu”: un homme se prosterne sous une croix pas comme les autres, plusieurs télévisions allumées sont assemblées pour former cette croix. Comment pourrait-il réadapter ce dessin à l’heure des réseaux sociaux et des chambres d’écho? Ses personnages, des anonymes (des chasseurs, des chômeurs, des militants), des politiques comme des personnalités portent la peau molle voire élastique, le rire gras s’il était audible, le nez souvent frigorifié. Sarkozy, joues extra-larges, oreilles écarlates dit sourire presque gêné: “Vous n’avez pas le pouvoir d’achat que j’avais promis ! Mais, je peux vous donner l’heure”. Coup d’œil sur sa montre (évidemment clinquante), on pense à Jacques Séguéla (“Si à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie”). En 2011, les locaux de Charlie sont incendiés, Tignous se rend sur les lieux et relate un échange entre Claude Guéant et Charb. Guéant (alors ministre de l’Intérieur) dit: “Vous y êtes allés un peu fort”, Charb répond: “On y va encore plus fort avec vous et vous n’avez pas brûlé notre journal !!” En 2012, Charlie – encore menacé de mort et de clé sous la porte – invite ses soutiens à signer une pétition illustrée par Tignous pour “montrer […] que le pire scandale dans un pays libre n’est pas d’abuser de la liberté d’expression mais de craindre de s’en servir.” La rédaction de Charlie poursuit: “Il serait permis de caricaturer le pape, Jésus, Moïse, Bouddha, Marx, Napoléon, notre belle-mère mais pas Mahomet? Qu’est-ce qui justifierait une telle discrimination?” Tignous dessine trois radicalisés geignant, l’un deux dit: “Il ne faut pas toucher aux gens de Charlie Hebdo…”, un autre complète: “Sinon, ils vont passer pour des martyrs et, une foi au paradis, ces enfoirés vont nous piquer toutes nos vierges”. Qu’est-ce qui a changé depuis ces dessins, depuis cette pétition? Impression de ressasser. Une dernière planche qu’il nous tient à cœur de vous décrire, celle d’un voyage de mémoire avec des lycéens et des apprentis à Auschwitz-Birkenau en présence de Ginette Kolinka. On lui doit cette case (de bande-dessinée): “Les Polonais (certains Polonais) construisent beaucoup à proximité de la ‘Judenrampe’ en pensant que l’État va racheter leur maison en vue d’une extension du site protégé et faire ainsi, une belle plus-value.” Beaucoup de dessinateurs de Charlie Hebdo ont pris le temps de “couvrir” la mémoire de la Shoah, l’histoire du nazisme et de la collaboration, Cabu à travers la rafle du Vel d’Hiv qu’il a tenté d’illustrer avec précision et ses dessins du procès Barbie publiés dans le Canard Enchaîné, Riss, à travers ses dessins publiés tout au long du procès Papon et la parole des parties civiles qu’il a été l’un des seuls à respecter, Luz, à travers notamment la publication de la bande-dessinée “Deux filles nues” en 2024.
Wolinski (né en 1934), est introduit par un dessin aussi léger que rigolo: une colline se dresse. Au niveau de la montée, est planté un panneau sur lequel figure le message: Défense de courir. Avant le panneau, des personnages courent comme des dératés, juste après, ils marchent comme des enfants sages. J’espère que cette description aura le mérite d’amener – à nouveau – un peu de légèreté. En 1966, il a déjà changé de style: on passe d’un dessin travaillé à l’encre de Chine, proche d’une gravure, à quelque chose qui ressemble plus à un croquis, à un coup de crayon. En 1966, Wolinski semble ne “penser qu’à ça” et, conséquence de ses obsessions, il publie une série de dessins érotiques. Avec Cabu, il fait partie des plus grands de la bande, de ceux qui avaient l’âge de dessiner dans Charlie Hebdo jusqu’à 1981 (le journal s’éteint par manque d’abonnés) et après 1992. En 1980, l’antisémitisme revient, Charlie y consacre sa Une titrée “Charlie Hebdo vire les Juifs de sa rédaction”, Wolinski dessine deux Juifs, leur carton à dessins sous le bras, une main qui parle leur indique la sortie et dit: “Dehors les youpins !”, ce à quoi l’un des dessinateurs sur le départ répond: “Sans nous, le niveau va baisser”. On ne peut s’empêcher de rire-souffler. Dans les années soixante-dix, Wolinski occupe le poste de rédacteur en chef du journal, on s’émerveille des Unes dépouillées de texte, le dessin occupe le terrain et notre attention. En 2005, Charlie nous présente une Une spéciale “100 ans de la laïcité”: une femme de dos porte un ancêtre du crop top. Sur ce haut, on lit “Loi 1905”, dans le bas de son dos est tatoué “Ni Dieu, ni maître”. Vingt ans plus tard, dix ans après les attentats, Charlie se revendique plus féministe mais toujours aussi adepte de la loi qui a vu naître le principe de laïcité en France.
Simon Fieschi (né en 1983) ne devait pas faire partie de ce livre parce qu’il a survécu à l’attentat. Il y a survécu mais a fini par en mourir. Une semaine avant que le livre ne parte à l’impression, la rédaction de Charlie a appris la disparition de son ancien webmaster, “le premier sur lequel les Kouachi tirèrent” dans la rédaction, apprend-on. Dans un numéro d’octobre 2020, Simon Fieschi racontait son réveil: “J’ai découvert la sensation d’un os brisé, d’une chair blessée, d’un nerf qui crie.” Puis plus tard dans le texte, il écrit: “Mes camarades de Charlie se battaient dehors pour le journal et j’aurais tout donné pour être avec eux, mais sur ce lit, mon champ de bataille c’était moi-même.” Ce récit est accompagné des dessins de Riss: des paupières s’ouvrent et laissent entrevoir “les médecins [qui] se taisent mais leur gueule parle pour eux”, des monstruosités hallucinantes, une infirmière meurtrière, “pour moi, l’image de l’Ange de la mort”, le défilé de ses ancêtres: “des pirates de Saint-Malo, des Juifs polonais et des Corses taciturnes qui me maudissaient de mettre fin à leur lignée car je n’avais pas eu d’enfant”.
Que dire après ces dizaines de dessins, caricatures, reportages, chroniques, récits, portraits, que dire? Qu’ils ont créé, créé, créé et qu’ils donnent envie de créer, créer, créer. De ne surtout pas se retenir de dire que parce que l’on a peur de… ou d’eux…
Ce livre condense des époques (que ma génération n’a pas toujours connues), des journaux qui se construisent, des dessins qui prennent l’eau ou le feu, des coeurs qui battent, des oreilles qui se tendent, des crayons qui grattent, des rires indécents, des pensées cultes, des tragédies insurmontables, des libertés qui s’exercent, des vies incandescentes.
Lire les autres contenus de notre dossier “Dix ans après les attentats de janvier 2015”
– “10 ans après, où est Charlie?” – dessin du collectif Midrash
– “Il n’y a pas besoin ‘d’aller trop loin’ pour se faire assassiner” – entretien avec Laure Daussy, journaliste à Charlie Hebdo
– “Qui blasphème?” – Chronique de Delphine Horvilleur
– “Qu’est-ce qui permettrait que ce soit cool d’être laïc?” – Entretien avec Émilie Frèche
– “Religion et liberté d’expression font-elles bon ménage?” – Décryptage vidéo par Anna Klarsfeld
– “Podcast : Dix ans après, Charlie se raconte” – Tenoua a écouté le premier épisode du podcast “Charlie se la raconte”