Selon le sefer Yetsirah, le mois de Iyar, le deuxième mois de l’année si l’on commence en Nissan, correspond à la lettre Vav :
« Il fit régner la lettre Vav, et lui attacha une couronne, et forma avec elle le Taureau dans le Monde, et Iyyar dans l’Année, et la main gauche dans l’être.
Or la lettre Vav en hébreu est la lettre de la liaison : elle correspond au « et » français.
Oui Iyar est bien un pont, entre le mois de Nissan où l’on célèbre Pessah, la sortie d’Égypte, et le mois de Sivan, où l’on célèbrera Shavouot, le “don de la torah. »
Qu’ont ces événements mythiques à nous apprendre sur nos propres chemins intérieurs ?
Peut‐être que la sortie d’Egypte, qui symbolise la naissance à soi, ou la libération des schémas inconscients qui nous enferment, n’était que le début d’une nouvelle aventure :
En Iyar, nous comptons chaque jour le rituel du Omer, un processus de purification patiente de nos « midot »- traits de caractère, pour nous préparer à sceller une nouvelle alliance avec la Vie.
Mais surtout, au milieu du mois de Iyar, nous attend une autre fête, plus discrète, presque invisible, mais non moins puissante : Pessah sheni‐ le deuxième pessah‐ une seconde opportunité de nous libérer de nos enfermements intérieurs (la signification de Mitzrayim, l’Egypte, selon la lecture symbolique des Hassidim).
Et si Iyar nous invitait à investir ce double cadeau des processus graduels doublés de celui des secondes chances ?