
Le verset
מוֹדֶה/מוֹדָה אֲנִי לְפָנֶָיךָ, מלך/רוּחַ חַי וְקַים
שֶׁהֶחֱזַרְתָּ בִּי נִשְׁמָתִי בְּחֶמְלָה רַבָּה אֱמוּנָתֶךָ.
Modeh/modah ani lefah-neh-chah, mele’h ‘hai v'kai-yahm.
Sheh-heh-’heh-zar-tah bi nish-mah-ti b'hem-lah.
Rabbah emu-nah-teh-’hah
Reconnaissant(e) je suis devant toi,
Roi vivant et éternel
Car tu as ramené mon âme en moi avec compassion
Épisode 1 : La reconnaissance avant la gratitude
Chaque matin nous sommes invités à dire « reconnaissant(e) je suis ». La reconnaissance est à double sens. Dans le sens commun, on parle de gratitude, mais il est surtout question de reconnaître tout simplement ce qui est.
Lorsque j’ouvre les yeux le matin, selon la tradition juive, je suis invitée à reconnaître ce fait simple, évident, et pourtant si profond : je suis en vie. Je me suis réveillé(e) vivant(e). En prononçant ces mots, en contemplant ce verset, je m’invite à ne pas prendre le fait d’être en vie pour acquis. Une invitation à savourer le caractère précieux de cette vie unique qui m’est donné.
מוֹדֶה/מוֹדָה אֲנִי לְפָנֶָיךָ
Reconnaissant(e) je suis devant toi
Épisode 2 : Recevoir le souffle
En hébreu la respiration, “neshima”, a la même racine que l’âme, “neshama.”
Lorsque je reçois un nouveau souffle, mon âme est remise en vie. Et cela n’arrive pas qu’à ma naissance. Cela n’arrive pas que le matin. Mais à chaque instant. L’invitation lors de cette méditation est de ressentir, en expérience, dans notre corps, que la respiration ne m’incombe pas. C’est quelque chose qui m’est donné.
שֶׁהֶחֱזַרְתָּ בִּי נִשְׁמָתִי
Car tu as ramené en moi mon souffle/mon âme