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À la suite de la décision du cabinet de guerre de prendre le contrôle de Gaza, les familles d’otages ont appelé à une grève générale pour paralyser l’économie israélienne. La grève a eu lieu le dimanche 24 août ainsi que le mardi suivant. Les familles, rejointes par une foule immense d’Israéliens, ont appelé à la fin de la guerre et au retour de tous les otages en même temps. Elles ont exprimé leur profonde inquiétude que l’occupation de Gaza n’entraîne une obstruction à la possibilité de parvenir à un accord.
Le 30 août 2025, Lishai Miran Lavie, l’épouse de l’otage Omri Miran, s’est exprimée lors d’un rassemblement au carrefour Shaar haNegev [dans le Sud du pays, à proximité de Sderot] : "Douze jours se sont écoulés depuis que le Hamas a transmis sa réponse positive à Israël – et en Israël ? Silence. Un pays qui, en 12 jours, a écrasé l’Iran mais ne trouve pas le temps de répondre au Hamas. Si cela ressemble à une obstruction, si cela sonne comme une obstruction – alors c’est probablement une obstruction délibérée de la part du gouvernement israélien. C’est pourquoi nous devons accroître la pression et atteindre la seule personne entre les mains de laquelle repose le sort des otages et des soldats – le Premier ministre. Omri, mon amour, tiens bon. Tu entendras de nouveau le mot Aba [papa]. Tu recevras une étreinte qui guérira tout."
Dani Elgarat est un ancien haut gradé de la police et désormais professeur d’histoire islamique et moyen‐orientale au lycée de Rishon LeZion. Il est aussi l’un des leaders des manifestations en Israël et de l’appel à la grève générale. Il a récemment rejoint le parti « Demokratim » dirigé par Yair Golan. Son frère, Itzik Elgarat, a été kidnappé dans sa maison du kibboutz Nir Oz, torturé et brutalement assassiné durant sa captivité par le Hamas.
Entretien avec Dani Elgarat
Shelly Alfred - Qu’est-ce qui vous a conduit à appeler publiquement à une grève générale ?
Dani Elgarat – Jérusalem a décidé qu’elle voulait éliminer le Hamas, même au prix d’éliminer les otages. Pendant deux ans, Nétanyahou a répété dans chaque discours : « Nous libérerons tous nos captifs ». Au final, il en est arrivé à un point où il n’avait pas d’autre choix que de les tuer. Nous en avons été sidérés.
SA - Quand vous dites "Jérusalem", vous parlez du gouvernement ?
DE – Je parle d’une seule personne. Peu importe ce que pensent les autres, ils s’alignent toujours sur sa position. C’est à lui seul qu’incombe la responsabilité.
SA – Le 24 août 2025, la réaction de Nétanyahou à la grève a été : "Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans avoir vaincu le Hamas renforcent la position du Hamas et retardent la libération des otages." Nétanyahou ne dit-il pas que les manifestations de masse servent le Hamas et que, si seulement vous acceptiez de vous tenir tranquilles, on aurait peut-être déjà trouvé un accord ?
DE – Nétanyahou est celui qui fabrique le faux récit selon lequel les manifestations servent le Hamas. C’est lui qui dit au Hamas : « Regardez, il y a des manifestations. Elles vous servent. Soyez plus durs. » Les otages libérés ont répété à plusieurs reprises que l’une des choses principales qui les maintenait en vie était de voir que nous nous battions pour eux.
SA – Nétanyahou affirme avoir ramené 205 otages.
DE – Je ne me vanterais pas d’avoir ramené des cadavres. Ce n’est pas ramener les otages. Mon frère n’est pas revenu de captivité. Il est mort là‐bas. Nous savons qu’au moins un tiers des otages qui sont « revenus » sont morts. Il ne reste qu’une vingtaine d’otages vivants.
SA – Que pensez-vous d’un accord global, qui ramènerait tous les otages d’un seul coup ?
DE – Nous avons toujours exigé un accord global. Nétanyahou, en revanche, a insisté tout du long pour que l’accord se fasse en plusieurs étapes. Il cherchait à gagner du temps. Maintenant que le Hamas veut un accord en étapes, Nétanyahou réclame soudain un accord global. Mais il fixe des conditions que le Hamas n’acceptera jamais. Nous sommes les victimes de ces manipulations.

SA – Pourquoi Nétanyahou a-t-il peur d’un accord global ?
DE – Parce qu’il impliquerait la fin de la guerre. Si la guerre s’arrête, le gouvernement tombera. Il n’aura plus aucune protection. Il devra comparaître quatre fois par semaine au tribunal. Il devra être interrogé sur ses connexions avec le Qatar et, bien sûr, une commission d’enquête d’État devra être mise en place au sujet des événements du 7 octobre, ce que le gouvernement a réussi à empêcher jusqu’ici. Il a beaucoup à perdre sur le plan personnel.
Il y a environ un an, après le meurtre des six otages, un demi‐million d’Israéliens sont descendus dans la rue. Son bureau a alors été tellement effrayé par l’ampleur des protestations qu’il a fait fuiter un document classé secret [1] à un journal allemand, Bild, afin de manipuler l’opinion publique contre l’accord. Ils l’ont transmis à un journal étranger parce que la censure militaire israélienne avait refusé d’autoriser sa publication dans la presse israélienne.
SA – Vous avez évoqué un échec majeur : celui de ne pas avoir réussi à mobiliser les foules pour sauver votre frère, Itzik. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le public israélien ?
DE – En termes de résultat, je suis déçu, mais je peux le comprendre. Depuis le 7 octobre, toute la population d’Israël est traumatisée. Certaines personnes ont su transformer ce traumatisme en protestation, et d’autres ne savaient pas comment y faire face. Ce n’est pas un événement simple, comme une hausse du prix de l’essence, par exemple. Les gens ont le sentiment de faire partie de l’événement lui‐même. Dans tous les sondages, 80% de la population en Israël souhaite mettre fin à la guerre et ramener les otages, mais tous ces 80% ne sont pas capables de descendre dans la rue. De plus, les jeunes sont dans la réserve et doivent se préoccuper de leur simple survie. C’est l’un des objectifs du Premier ministre : nous maintenir sous pression afin que nous n’ayons pas le luxe de sortir manifester.

SA – Vous avez récemment découvert qu’Itzik est mort à cause de la torture.
DE – Oui. Au début, nous avions reçu des informations d’un autre otage qui était avec Itzik dans le tunnel : il aurait subi une crise cardiaque pendant un interrogatoire. Récemment, son corps est arrivé et a été examiné à l’institut médico‐légal. Il s’est avéré qu’Itzik avait été torturé et assassiné. Plusieurs de ses orteils étaient brisés. Beaucoup de ses côtes aussi, ce qui a provoqué l’effondrement de ses poumons. La cause de sa mort est le Hamas, mais la raison de sa mort est la négligence. Malheureusement, c’est le Premier ministre qui l’a négligé.
SA – J’ai souvent vu des vidéos de vous en train de confronter des députés ou des ministres dans les commissions de la Knesset, où de nouvelles lois sont discutées avant d’être votées. Votre présence dans ce lieu rappelle un prophète biblique admonestant son peuple pour son déclin moral. Dans l’une de ces confrontations, vous avez interpellé un député en lui demandant de citer cinq otages. Il a refusé. Vous avez alors accusé les membres de la coalition d’objectifier les otages.
DE – Le premier à objectifier les otages, ce fut bien sûr le Hamas, qui ne les considère pas comme des êtres humains et les traite comme moins que des animaux. Il les voit comme une monnaie d’échange, un outil pour obtenir autre chose. Mais celui qui les a encore plus objectifiés, c’est notre Premier ministre. Il les considère comme le Hamas les considère : comme des otages lui permettant de conserver son pouvoir. Quand il voit nos proches ressembler à des Muselmänner des camps [terme yiddish qui, dans la Lagersprache, la langue des camps de concentration nazis, désignait un déporté extrêmement affaibli], ou les vidéos morbides d’Evyatar et Rom [2], et que cela ne le pousse pas à tout arrêter pour les ramener à la maison, alors il ne les traite pas comme des êtres humains. Nous savons quand les Juifs ont cessé d’avoir des noms pour devenir des numéros.
Transformer les otages en martyrs, c’est aussi les objectifier. Le grand rabbin ashkénaze d’Israël m’a envoyé une lettre de condoléances dans laquelle il écrivait : « Vous pouvez trouver du réconfort dans le fait que votre frère est mort pour la sanctification du nom de Dieu ». Au lieu que mon frère vive pour le nom de Dieu, il a dû mourir pour lui. Dans le judaïsme, ceux qui meurent pour le Kiddoush haShem sont des personnes à qui l’on a demandé de changer de religion et qui ont refusé. Je suis certain que mon frère n’a reçu aucune option de ce type – se convertir au christianisme ou à l’islam. Ce n’était pas une mort pour le Kiddoush haShem. C’est une vision messianique dangereuse. C’est la vision de l’islam radical, qui envoie les gens au martyre. Mon frère ne voulait pas être un shahid [« martyr » en arabe]. Mon frère voulait rentrer chez lui.

SA – Durant la guerre, il y a eu des succès en Iran et au Liban. Sommes-nous dans une meilleure situation aujourd’hui ?
DE – La situation aujourd’hui est bien pire qu’elle ne l’était le 7 octobre. Depuis, une division entière, environ 20.000 soldats ou plus, est désormais dans l’incapacité de servir. Ces soldats sont soit morts, soit blessés. C’est de la folie. Le Hamas contrôle toujours Gaza. Les otages ne sont pas encore rentrés. Le Hezbollah est au Liban ; nous avons conclu un accord avec lui. En Israël, il y a encore des dizaines de milliers de réfugiés internes qui ne sont pas rentrés chez eux. À ce jour, les habitants de Tel Aviv descendent dans les abris à chaque fois qu’une roquette est tirée depuis le Yémen. Les habitants de Sderot sont aujourd’hui mieux protégés que ceux de Tel Aviv.
Dans la guerre contre l’Iran, nous avons connu douze jours de succès, mais, à la fin, c’est un but contre notre camp. On prétend qu’il n’y a plus de programme nucléaire, mais dans les faits, l’Iran a toujours la possibilité et les capacités de continuer à développer des armes nucléaires. En revanche, il n’y a plus de supervision de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique]. Au lieu de profiter de ces victoires tactiques pour parvenir à une solution politique, le Premier ministre affirme qu’une solution politique est une défaite. Or, un Premier ministre est élu pour trouver des solutions politiques. L’armée trouve des solutions militaires. Les responsables politiques doivent savoir traduire des solutions militaires en solutions politiques. Un Premier ministre qui pense qu’une solution politique est une défaite est un incapable.
Après le succès militaire manifeste en Iran, qui a été obtenu grâce à l’armée, dans le débat public, beaucoup ont appelé à annuler le procès de Nétanyahou. En d’autres termes, les intérêts derrière ces actions ne sont pas vraiment ceux de la sécurité du pays, mais bien ceux du maintien au pouvoir.
SA – Haim Peri ז״ל a, durant sa captivité, dit à ses compagnons otages que, parce qu’ils étaient de gauche et que Bibi était Premier ministre, il faudrait au moins deux ans pour qu’ils soient libérés. Avait-il raison ?
DE – Haim Peri faisait référence au petit groupe de membres de kibboutz avec lequel il a été détenu, mais les otages viennent de tout Israël. Ils sont de toutes opinions et origines : Juifs, Arabes, et travailleurs étrangers thaïlandais. Peu importe que les otages soient de gauche ou non. Ce qui gêne Nétanyahou, c’est que les mêmes qui manifestaient contre la dérive antidémocratique avant le 7 octobre sont aujourd’hui ceux qui veulent qu’Israël reste fidèle à ses valeurs et ramène les otages. C’est pourquoi il a instrumentalisé toute la lutte pour les otages, en en faisant une question politique.
SA – Il semble que les manifestations à l’étranger en soutien aux otages soient devenues une forme de soutien au gouvernement israélien. Beaucoup de communautés juives hors d’Israël ont peur d’exprimer des critiques envers le gouvernement israélien. Toute critique d’Israël suscite de la colère au sein de ces communautés et provoque des divisions.
DE – Je faisais partie d’une délégation à Berne, en Suisse. J’ai observé l’ambiance qui y régnait et ça ne m’a pas plu. La communauté là‐bas perçoit encore Israël comme il était avant le 7 octobre, peut‐être même comme après la guerre des Six Jours : Israël, nation héroïque, qui sera toujours à nos côtés. Ils ne comprennent pas que ce qui s’est passé ici le 7 octobre et ces dernières années n’est pas l’Israël qu’ils connaissent. C’est un Israël prêt à sacrifier des vies pour sa survie politique. C’est un Israël dont le Premier ministre est aujourd’hui en procès pour corruption au sommet de l’État, et dont les proches collaborateurs touchaient régulièrement des salaires du Qatar, même en temps de guerre. C’est un pays dont le parlement est rempli de kahanistes, de racistes, et de personnes autrefois hors‐la‐loi en tant que membres d’organisations terroristes juives.
Je veux poser la question aux Juifs de la diaspora : si demain vous faites face à un grave incident antisémite dans votre pays, Israël sera‐t‐il votre refuge ? Je ne suis pas sûr que ce soit ainsi qu’ils perçoivent Israël aujourd’hui. L’État d’Israël a été établi comme refuge pour les Juifs mais, aujourd’hui, si vous avez un passeport étranger, vous êtes beaucoup plus en sécurité. Une mère dont le fils part à l’armée doit aujourd’hui, en plus de lui donner des sous‐vêtements et des chaussettes, l’équiper aussi d’un passeport étranger, car il sera alors plus en sécurité qu’un soldat qui s’est engagé « seulement » comme Israélien. Idan Alexander a été libéré grâce à son passeport américain, tandis que Matan Angerst est toujours là‐bas.

SA – Globalement, les communautés juives semblent rester très attachées aux organisations sionistes traditionnelles, telles que le Keren Hayessod, le KKL ou l’Agence juive. D’une certaine manière, soutenir Israël signifie soutenir ces organisations. Beaucoup ne connaissent pas très bien les organisations plus récentes, comme "Brothers in Arms", Ahim laNeshek [une organisation de réservistes engagés pour la libération des otages, la fin de la guerre et contre la réforme judiciaire]…
DE – Ceux qui se sont levés le 7 octobre et qui ont littéralement sauvé le pays, ce sont toutes les organisations civiles de bénévoles, comme « Brothers in Arms ». Sans elles, le pays n’aurait pas survécu. C’était le chaos complet. Le choc et la perte étaient si grands qu’aucun des ministères du gouvernement ni aucune des grandes organisations, comme l’Agence juive, ne fonctionnaient. Les seules à fonctionner étaient ces organisations civiles qui s’étaient déjà organisées dans la protestation contre la vague de lois antidémocratiques avant la guerre. Elles ont immédiatement mis en place des centres de commandement et d’immenses entrepôts, et ont commencé à rencontrer les gens et à fournir du matériel à l’armée.
SA – La sœur d’un soldat m’a demandé d’aider le bataillon de son frère à récolter de l’argent pour acheter des drones qui les protégeraient mieux. Pourquoi Tsahal ne leur fournit-elle pas l’équipement nécessaire ? Est-ce qu’elle n’a pas l’argent ?
DE – Tsahal a des fonds suffisants, et l’État a des fonds suffisants. La vraie question est celle de l’allocation. Aujourd’hui, par exemple, au lieu de mettre fin à la guerre, Israël est prêt à occuper Gaza et à la financer, y compris en fournissant des services de santé, des égouts et tout ce qui est nécessaire pour maintenir une population civile sous contrôle.
SA – On parle d’un coût estimé à dix milliards de shekels par an pour occuper Gaza.
DE – Exact, et ensuite ils iront voir les communautés juives de la diaspora pour demander du soutien. Aujourd’hui, l’argent va aux colonies, aux territoires occupés et à toutes sortes de ministères inutiles créés de toutes pièces, comme le « ministère de Jérusalem et de la Tradition israélienne », le « ministère du Patrimoine », le « ministère des Implantations et des Missions nationales » et le « ministère des Services religieux ».
SA – Que répondez-vous aux images d’enfants affamés à Gaza ?
DE – Si le Hamas voulait s’occuper des enfants affamés, il l’aurait fait depuis longtemps : il aurait arrêté la guerre et déclaré qu’il est plus important de sauver les enfants que de faire sortir quelques prisonniers de plus de prison. Le Hamas est directement responsable de tout ce qui se passe à Gaza. Le Hamas utilise la famine apparente à Gaza comme un outil pour rallier le soutien du monde, et malheureusement, il y parvient. Le 7 octobre, Israël bénéficiait d’une immense sympathie à travers le monde. Aujourd’hui, deux ans plus tard, nous sommes le pays le plus isolé au monde. C’était l’un des objectifs du Hamas. Le 7 octobre, le Hamas savait qu’il ne détruirait pas l’État d’Israël militairement. Le Hamas ne peut détruire l’État d’Israël qu’en dressant le monde entier contre nous et en provoquant une fracture au sein du peuple et du pays. Le Premier ministre fait tout ce qu’il peut pour aider le Hamas à atteindre ses objectifs, consciemment ou non.
En fin de compte, Gaza relève de la responsabilité du Hamas et reste sous son contrôle. L’aide humanitaire entre, et elle est toujours entrée. Nous avons vu ce que le Hamas a fait de cette aide humanitaire : il l’a prise et utilisée d’abord à son profit, puis l’a revendue à la population à des prix exorbitants. Je refuse qu’on fasse peser toute la responsabilité humanitaire sur Israël.
SA – Les communautés juives devraient-elles “excommunier” Nétanyahou de leur sein ?
DE – Ce que les communautés juives à l’étranger devraient faire, c’est élever la voix et dire : « Ça suffit ! Nous ne sommes pas avec vous. Nous ne contribuerons pas. » Pourquoi les Juifs libéraux se taisent‐ils ? Pourquoi laissez‐vous l’État d’Israël permettre aux Haredim de dicter ce qu’est le judaïsme ? Pourquoi les communautés juives libérales fortes n’exigent‐elles pas de l’État d’Israël qu’il les reconnaisse ? Il est faux de dire que, si vous ne vivez pas en Israël, vous n’avez pas le droit de vous exprimer.
[1] En septembre 2024, un collaborateur de Nétanyahou, Eli Feldstein, également soupçonné d'avoir touché de l'argent du Qatar, a fait fuiter auprès du magazine allemand Bild un document hautement confidentiel du Directorat des Renseignements militaires dans le but de « fausser le débat sur les otages » en faveur du Premier ministre. Selon The Times of Israel, le tribunal de Rishon LeZion a ensuite estimé « que la fuite du document était susceptible de porter gravement atteinte à la sécurité d’Israël, tandis que Tsahal a conclu que la fuite nuisait au but de la guerre, à savoir la libération des otages, ainsi qu’aux opérations militaires et à l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet à Gaza. »
[2] Début août 2025, le Hamas a publié des vidéos des otages Evyatar David (24 ans) et Rom Braslavsky (21 ans), tous deux otages depuis le 7 octobre 2023. Les deux hommes apparaissaient faméliques et, dans une mise en scène sordide, Evyatar était forcé de creuser sa propre tombe dans un tunnel étroit.