
Expo : Bad /Good Jews
par Yury Kharchenko, Marat Guelman, Antoine Strobel‐Dahan, novembre 2025
Le 13 novembre, dans un ancien bunker nazi connu sous le nom de « Bunker West » à Berlin, des artistes juifs inaugureront une exposition intitulée Bad /Good Jews, s’appropriant ainsi l’un des lieux les plus sombres de l’Histoire.
L’exposition réunit cinq figures majeures – Yury Kharchenko, Marat Guelman, Michail Grobman, Art Spiegelman et Alexander Melamid – pour explorer la manière dont l’identité juive est aujourd’hui fragmentée, jugée et politisée en Europe.
Conçue par Aljoscha Samjatin et Yury Kharchenko, l’exposition interroge les nouveaux clivages moraux réapparus depuis le 7 octobre : entre solidarité et suspicion, entre « bons » et « mauvais » Juifs.
Entretien avec les artistes Yury Kharchenko et Marat Guelman, à lire aussi en anglais.

Le Musée juif de Suisse rouvre ses portes à Bâle
par Brigitte Sion, novembre 2025
Il n’existe en Suisse qu’un seul musée juif, et il était fermé depuis quelques temps pour travaux. Il rouvre ce dimanche, à Bâle, dans un bâtiment aménagé pour l’occasion avec une muséographie complètement repensée. Brigitte Sion l’a visité en avant‐première et dévoile la richesse des collections, l’intelligence du parcours et sa vocation à ouvrir le débat et la réflexion.

Denise Bellon, œil libre du XXe siècle
par Paloma Auzéau, octobre 2025
Étonnamment méconnue, Denise Bellon (1902−1999) a traversé le XXe siècle appareil à la main, témoin des utopies, des tragédies et des renaissances de son temps. L’exposition que lui consacre le musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris rend justice à cette pionnière du photojournalisme, entre mémoire juive et regard poétique sur le monde.

Berthe Weill, mécène réhabilitée par l’Histoire
par Antoine Kauffer, octobre 2025
Tombée dans l’oubli malgré son apport majeur à l’émergence de la peinture moderne, la galeriste Berthe Weill (1865 – 1951) fait l’objet d’une exposition au musée de l’Orangerie. Adossée à une biographie et à la réédition de ses Mémoires, voici la vie et le travail acharné de la « petite mère Weill », enfin exhumés.

La saga vivante des Juifs d’Amazonie
par Antoine Kauffer, septembre 2025
À la faveur d’échanges féconds entre le Musée juif de São Paulo au Brésil et le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris, c’est un pan méconnu de l’histoire juive, brésilienne et mondiale, qui s’éclaire de part et d’autre de fleuves et d’océans : la présence d’une communauté juive séfarade en Amazonie.

Pascal Monteil : broder l’histoire d’un Juste sur la toile d’une Juste
par Pascal Monteil et Antoine Strobel‐Dahan, juillet 2025
Tenoua a rencontré l’artiste Pascal Monteil à l’occasion de l’exposition que le musée d’art et d’histoire du Judaïsme lui consacre à Paris. Il évoque la toile que le mahJ lui a commandée et qui intègre la collection permanente.

« On ne peut recoudre une enfance déchirée »
par Valérie Zenatti, juillet 2025
Nous avons demandé à Valérie Zenatti, écrivaine, scénariste et traductrice d’Aharon Appelfeld, de poser un regard sur l’œuvre de Pascal Monteil dont une partie a été inspirée par la littérature de l’écrivain israélien, par le récit de sa survie. Comment parler de la Shoah ? Comment recréer l’enfance heureuse ? La création peut‐elle aider à retrouver le fil ?

Auschwitz‐Birkenau : comment Depardon a forgé nos mémoires visuelles
par Léa Taieb, juin 2025
Comment représenter Auschwitz‐Birkenau, plus grand centre de mise à mort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ? Nous souvenons‐nous, dans nos livres d’Histoire, à quelles images était associé ce lieu d’anéantissement ? Étaient‐ce les photographies réalisées en 1979 par Raymond Depardon, photographe et réalisateur ? Aujourd’hui, une partie de ce reportage est exposé au Mémorial de la Shoah à Paris.

Pourquoi la couleur serait‐elle le signe des gens heureux ?
par Léa Taieb, juin 2025
Nous avons rencontré dans son atelier Yoram Chisin, un artiste‐peintre franco‐israélien, installé à Paris depuis quelques mois pour continuer à vivre et à créer, pour se sauver de la guerre. À partir du 12 juin, il présentera “Habria”, une exposition qui tente de rendre fertile, même dans le traumatisme, quelque chose.

« Peut‐être que chacune de mes toiles peut faire office de pierre tombale »
par Léa Taieb, avril 2025
Charles Goldstein est un artiste‐peintre de 87 ans, habité par la mémoire de ses disparus, des disparus de la Shoah. En 2024, il a décidé de léguer à son département, la Seine‐et‐Marne, sa maison‐atelier pour en faire un lieu de transmission de l’histoire de la Shoah et de culture. Nous avons visité son atelier et avec lui, nous sommes entrés dans ses toiles, dans une histoire du XXe siècle.

Album d’Auschwitz : apprenons à lire des photographies comme on lirait un texte
par Léa Taieb, avril 2025
« Comment les nazis ont photographié leurs crimes, Auschwitz 1944 ». Le titre de l’exposition du Mémorial de la Shoah éteint toute ambiguïté : il s’agit d’une exposition sur des photographies de Juifs de Hongrie prises par les nazis en 1944. En lisant ces clichés comme on lit un texte, nous accédons à de nouvelles informations, de nouveaux récits, nous lisons ce qui ne se lit pas ailleurs. Ce qui nous a longtemps échappé.

“L’art dégénéré” s’expose pour la première fois en France
par Lucie Spindler, avril 2025
Avec L’art “dégénéré”. Le procès de l’art moderne sous le nazisme, le Musée Picasso à Paris met en lumière le destin tragique d’œuvres majeures de l’art moderne détruites ou interdites par les nazis. Tenoua a vu cette exposition programmée jusqu’au 25 mai, qui interroge nos consciences démocratiques sur le rapport à la norme et à la liberté artistique.

Exposition : Quand Dreyfus dit “je”
par Léa Taieb, mars 2025
Près d’un siècle après sa mort, Dreyfus revient au cœur de son histoire, au centre de son récit. L’exposition “Alfred Dreyfus, Vérité et justice” au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, rend au capitaine ce qui lui appartient et devient le lieu d’une réappropriation, du retour de la première personne du singulier. Comment a‑t‐il traversé cet effondrement ?



