
“La part sauvage” de Marc Weitzmann
par Ismaël El Bou‐Cottereau, décembre 2025
Récemment couronné du Prix Femina dans la catégorie essai, La part sauvage, du journaliste Marc Weitzmann, revient sur son amitié avec le romancier américain Philip Roth. Et déploie une réflexion très riche sur la liberté et l’identité.

L’invention du judaïsme
par David Lemler et Raphaël Schwab, décembre 2025
Dans un livre passionnant qui traverse deux millénaires de pensée juive, le philosophe David Lemler met en lumière un phénomène saisissant : c’est dans les moments où les Juifs ont tenté de définir ce qu’était le judaïsme qu’ils ont ouvert des voies nouvelles, et contribué à le transformer. Raphaël Schwab l’a rencontré pour Tenoua.

Hannah Arendt, le centre radical
par Ismaël El Bou‐Cottereau, décembre 2025
Dans un essai biographique subtil et fouillé, Thomas Meyer explore la figure de Hannah Arendt, morte il y a exactement 50 ans le 4 décembre. Loin des clichés, raccourcis et polémiques autour de la philosophe, le livre s’attache à dérouler les fils d’une vie pleine, complexe et engagée.

La cuisine séfarade remise au goût de l’Histoire
par Antoine Kauffer, décembre 2025
Profitant de sa double expertise de cheffe et d’historienne, Hélène Jawhara Piñer signe Séfarade. Une histoire culinaire des Juifs d’Espagne et de la diaspora en 55 recettes. Un ouvrage original où les sources médiévales éclairent les secrets des recettes désormais iconiques de la cuisine séfarade.

“Notre histoire mérite une fin heureuse” d’Albie Sachs
par Ismaël El Bou‐Cottereau. novembre 2025
Albie Sachs est un vétéran de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dès l’âge de 17 ans, il se bat contre les lois racistes. Cela lui vaudra de la prison, l’exil, et d’être mutilé dans un attentat perpétré en 1988 par des sbires du régime. Après la chute de l’apartheid, il rentre en Afrique du Sud, où il devient juge à la Cour suprême. Pour la première fois en français paraît son journal de détention, Notre histoire mérite une fin heureuse, un livre humaniste et universaliste, un plaidoyer pour la liberté, la lutte et l’écriture.

Anne Berest : “Finistère m’a permis de construire des ponts entre mes deux lignées, entre deux mémoires”
par Anne Berest et Lucie Spindler, novembre 2025
Après le succès de La Carte postale, où elle enquêtait sur le destin des Rabinovitch, sa famille juive maternelle, Anne Berest remonte le fil de son histoire familiale en navigant du côté de sa branche paternelle, venue du Finistère, plus précisément de Saint‐Pol‐de‐Léon. Un roman délicat sur la relation entre un père et sa fille, où la question de la transmission est omniprésente, mettant en lumière les multiples facettes de ce qu’implique un héritage familial. Lucie Spindler l’a rencontrée pour Tenoua.

“Nuremberg, l’album du procès”, un document inestimable désormais accessible
par Antoine Strobel‐Dahan, octobre 2025
Dans un ouvrage soigné et ingénieux, Tallandier et la Maison des enfants d’Izieu redonnent vie à une archive essentielle, l’album photographique du procès qui, en 1945 et 1946 à Nuremberg, redéfinira la justice internationale et caractérisera le crime contre l’humanité.

Roger Fajnzylberg : “Mes parents ne cherchaient pas à me parler de ce qu’ils avaient vécu et enduré”
par Roger Fajnzylberg et Brigitte Sion, octobre 2025
Roger Fajnzylberg, ancien élu communiste, a un jour trouvé une boîte à chaussures contenant quatre cahiers d’écoliers. Son père, Alter, y avait écrit à la plume, en polonais, le témoignage de ses 18 mois au sein des Sonderkommandos d’Auschwitz. Au prix d’efforts considérables, Roger a fait traduire et publier les carnets de son père, tout en évoquant sa propre histoire, pour enrichir la publication de ces documents historiques. Il présentait son livre à la Société de Lecture de Genève le 7 octobre dernier. Entretien.

“Ce que j’ai vu à Auschwitz. Les cahiers d’Alter”, un témoignage exceptionnel
par Brigitte Sion, octobre 2025
Dans un document bouleversant à la mise en page intelligente, s’écrit le témoignage d’Alter Fajnzylberg, Sonderkommando durant 18 mois à Birkenau, des textes écrits en polonais immédiatement en 1945, désormais traduits en français et publiés par la volonté de son fils, Roger Fajnzylberg, qui créent « un livre‐objet qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques », explique Brigitte Sion.

Témoins silencieux
par Andi Arnovitz, octobre 2025
Dans un livre d’artiste, « Silent Witnesses /עדים דוממים », l’artiste israélienne Andi Arnovitz reproduit des dizaines d’objets « qui furent les témoins de ce jour de barbarie et d’horreur », « des choses simples qui témoignent de choses indicibles, horribles ».

“Nos cœurs invincibles” : de Gaza à Sdérot, le courage de se parler
par Ismaël El Bou‐Cottereau, octobre 2025
Pendant un an et demi, Tala, étudiante palestinienne de Gaza, et Michelle, étudiante israélienne de Sdérot, ont échangé des lettres sans jamais s’être rencontrées. De cette correspondance née en temps de guerre se crée une amitié improbable, tissée entre colère, peur et humanité retrouvée. Le journaliste Dimitri Krier, à l’origine du projet, publie ce recueil de lettres sous le titre Nos cœurs invincibles.

BD : Joann Sfar, ses fantômes et les nôtres
par Léa Taieb, octobre 2025
Joann Sfar publie son dernier carnet Cent ans sans solitude, un récit de ses pensées débuté en septembre 2022 et terminé en octobre 2024. Ce livre, qui essaie de faire abstraction de la gravité qui plane, nous embarque dans un monde dans lequel nous devions déjà défendre les mots et leur impérieuse nécessité.

Karen Haddad : “L’écriture est un chemin vers la mémoire”
par Karen Haddad et Fanny Arama, septembre 2025
Dans son roman Aux vivants, Karen Haddad retrace la quête d’identité de Mathilde, entre exil tunisien et soif d’émancipation. L’auteure explique pourquoi il faut tourner le dos aux origines pour mieux s’en libérer et comment l’écriture est essentielle pour retrouver une mémoire familiale marquée par l’arrachement. Entretien.

“Aux vivants”, de Karen Haddad : les détours d’une affranchie
par Fanny Arama, septembre 2025
Dans Aux vivants, Karen Haddad explore l’héritage des Juifs tunisiens à travers la trajectoire de Mathilde, enfant de l’exil devenue femme libre. Un roman délicat où les silences familiaux, la mémoire fragmentée et le désir d’affranchissement se répondent dans une écriture à la fois tendre et lucide.

Raphaël Sigal : “J’ai écrit ce livre avec la conviction que la littérature peut prendre en charge les oublis et les silences”
par Raphaël Sigal et Léa Taieb, septembre 2025
Comment un petit‐fils peut‐il raconter la Shoah vécue par sa grand‐mère ? Dans son livre, Géographie de l’oubli, Raphaël Sigal mémorise l’oubli de sa grand‐mère, l’oubli volontaire, les souvenirs qu’elle a préférés ensevelir (pour continuer à vivre ou survivre, sûrement), et l’oubli involontaire, celui imposé par la maladie d’Alzheimer dont elle est atteinte. Rencontre avec l’auteur tout juste récompensé du prix Méduse 2025.

“Certains Juifs communistes, même s’ils se sont montrés fidèles à la ligne du parti, ont traversé des moments de doute extrême”
par Zoé Grumberg et Léa Taieb, septembre 2025
L’historienne Zoé Grumberg a écrit Militer en minorité ? Le secteur juif du parti communiste français après la Libération, un livre qui interroge la place des Juifs communistes dans le monde juif, dans le monde communiste et dans la société française. Comment concilier ces identités dans l’après-guerre ? Comment continuer à militer au sein d’un parti qui, à certains moments de son histoire, nie voire tolère l’antisémitisme ? Les Juifs communistes sont‐ils voués à renoncer à l’une ou l’autre de leurs identités ?

“Je voulais écrire sur un couple mixte tout en montrant que ce n’est pas aussi facile qu’on le pense”
par Lucie‐Anne Belgy et Victoria Géraut‐Velmont, septembre 2025
Avec son premier roman, Il pleut sur la parade, Lucie‐Anne Belgy nous fait entrer dans l’intimité d’un couple mixte confronté à la violence de leur enfant. À peine publié, ce roman sensible et touchant a déjà reçu le Prix Transfuge du premier roman le 28 août dernier. Pour Tenoua, Victoria Géraut‐Velmont l’a rencontrée.

“Les Juifs de Belleville” : cartographie du quotidien de Juifs immigrés pendant l’entre-deux-guerres
par Lucie Spindler, juillet 2025
Tenoua a lu Les Juifs de Belleville, Die yiden fin Belleville en yiddish, roman de Benjamin Schlevin paru dans son intégralité pour la première fois en 1948, et dont une nouvelle traduction a été publiée par les éditions L’échappée dans la collection “Paris perdu”.

Etgar Keret : “Quand je suis dans une disposition d’esprit où je sens que les choses sont difficiles à articuler, c’est le bon moment pour écrire.”
par Etgar Keret et Fanny Arama, juin 2025
Correction automatique est le septième recueil de nouvelles de l’écrivain israélien Etgar Keret. Cet entretien s’est déroulé quelques minutes après une énième alerte aux missiles, et une énième descente aux abris. En remontant pour son rendez‐vous zoom avec Fanny Arama, l’écrivain s’est montré, comme à son habitude, à la fois facétieux et profond face à la complexité de la réalité avec laquelle il doit à présent composer.

Recueil de nouvelles d’Etgar Keret : « objectif Terre »
par Fanny Arama, juin 2025
Fanny Arama a lu le nouveau recueil de nouvelles d’Etgar Keret, Correction automatique.

Jean Améry : “Ce sera l’antisionisme de gauche qui se chargera de remettre les Juifs à leur ancienne place”
par Léa Taieb, juin 2025
Et si tout avait déjà été écrit sur l’antisionisme de gauche, le nouveau visage de l’antisémitisme ? De 1967 à 1978, Jean Améry, penseur et survivant d’Auschwitz, avait déjà analysé avec acuité ce que l’on observe aujourd’hui (et que l’on peine toujours à croire) : l’antisémitisme qui habite le camp de l’émancipation, celui de la gauche occidentale, la diabolisation de l’État d’Israël, symbole de l’impérialisme et du colonialisme, le terrorisme antijuif devenu “résistance”. Aujourd’hui, paraît Le nouvel antisémitisme, une série de textes de Jean Améry préfacée par Eva Illouz.

Sarah Kofman : Quand tout a été dérobé
par Fanny Arama, juin 2025
Au hasard de ses rencontres avec la littérature juive, Fanny Arama nous présente régulièrement des œuvres ayant trait à l’histoire, à l’identité et à la culture juives. Cette semaine, elle partage avec nous sa lecture du seul texte explicitement autobiographique de la philosophe française Sarah Kofman, Rue Ordener Rue Labat publié l’année de son suicide, en 1994.

Le Journal de jeunesse de Gershom Scholem : naissance d’un penseurpar Fanny Arama, mai 2025
Rêveur pragmatique, homme‐livre charriant avec lui les humeurs de sa bibliothèque et les fantômes de la pensée juive de tous les temps, Gershom Scholem se révèle dans ce Journal de jeunesse aussi sévère avec lui‐même qu’envers les autres, aussi velléitaire que déterminé, aussi paradoxal que peut l’être un jeune Juif allemand ébranlé par les bouleversements politiques et éthiques de la modernité européenne.

Les rivalités fraternelles : de la Bible à la psychanalyse
par Léa Sand et Julia Lasry, mai 2025
Psychanalyste membre de la Société de Psychanalyse Freudienne (SPF), clinicienne de la famille depuis le début de sa carrière, Léa Sand publie Les rivalités fraternelles, De la Bible à la psychanalyse. Plongée dans les textes bibliques depuis des années, notamment par les séminaires de Marc‐Alain Ouaknin (qui en signe la préface), elle se questionne dans un livre sourcé et foisonnant. Et si les rivalités fraternelles étaient à l’origine de la Loi ? Une quête érudite et accessible, qui fait dialoguer la psychanalyse et le Talmud, par le prisme des relations adelphiques. Entretien.

Scholem : une génération qui règle ses comptes par rapport à la question de l’assimilation
par Sonia Goldblum et Fanny Arama, mai 2025
Entretien avec Sonia Goldblum, spécialiste de l’histoire des idées allemandes et autrice de l’introduction de Quitter Berlin. Journal de jeunesse de Gershom Scholem.

Le retour de « Retour à Lemberg »
par Antoine Strobel‐Dahan, avril 2025
Un livre peut‐il avoir deux vies ? Deux vies brillantes mais distinctes ?
L’adaptation en roman graphique par Jean‐Christophe Camus et Christophe Picaud de Retour à Lemberg de Philippe Sands prouve que oui.

“Les Mémoires de la Shoah”, une BD sur la transmission de l’histoire de la Shoah dans les années 90
par Léa Taieb, avril 2025
Il y a 30 ans, à l’occasion de l’anniversaire des 50 ans de la libération d’Auschwitz, la journaliste Annick Cojean publiait, dans les colonnes du Monde, une enquête sur les mémoires de la Shoah à travers la rencontre d’enfants de survivants des camps et d’enfants de nazis. Cette année, cette enquête récompensée du prix Albert‐Londres, re‐paraît sous la forme d’une bande‐dessinée poétique, délicate et captivante, scénarisée par Théa Rojzman et illustrée par Tamia Baudouin. Nous avons lu Les mémoires de la Shoah.

« Le régime de Pétain était le régime idéal pour les Allemands »
par Alexandre Doulut et Antoine Strobel‐Dahan, avril 2025
En début d’année paraissait le nouveau livre d’Alexandre Doulut, Déportation des Juifs de France, changement d’échelle. Issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2021, cet ouvrage devient, selon les mots de Serge Klarsfeld dans la préface « le grand livre de référence de la Shoah en France ». Tenoua a rencontré Alexandre Doulut.

Objets antisémites : pièces de musées ou outils de propagande ?
par Brigitte Sion, avril 2025
À l’occasion de la parution en anglais du catalogue de la collection d’objets antisémites de l’Anversois Gideon Finkelstein, Brigitte Sion soulève les questions éthiques, éducationnelles et mémorielles que posent ces objets historiques.

Humour juif : désormais, on le dessine !
par Constance Lagrange et Léa Taieb, avril 2025
L’illustratrice Constance Lagrange signe On peut rire de tout (sauf de sa mère), un livre de blagues juives dessinées qui répond à un besoin archi‐pressant : rire (de soi). Comment est né un tel objet ? Comment donner corps aux personnages qui peuplent nos imaginaires ? Comment représenter la blague ? Nous avons rencontré l’autrice.

« Le judaïsme est pluriel, et ses composantes doivent rester en dialogue »
par Floriane Chinsky et Léa Taieb, avril 2025
« Les Juifs ont tué Jésus », « Pour être crédible dans le judaïsme, il faut porter la barbe et le chapeau », « La loi juive justifie la peine de mort », « Le judaïsme est contre l’avortement ». Comment lutter contre ces idées reçues ? Et comment engager leur remise en question à l’heure de l’algorithme qui renforce nos certitudes ? La rabbin Floriane Chinsky nous propose En finir avec les idées fausses sur le judaïsme, les Juives et les Juifs, un ouvrage qui repose sur une diversité de sources (textes de la tradition juive comme issus des sciences sociales) pour accompagner nos réflexions, nos discussions et nos contradictions. Interview.

“Ce journal m’a permis de transformer cette guerre en quelque chose d’autre”
par Dror Mishani et Norbert Czarny, mars 2025
Que peut écrire un romancier après le 7 octobre ? Quel soutien trouver dans les textes des autres ? Comment partager avec les siens, et notamment ses enfants ? Et quelle aide apporter à son pays en état de choc ? Ces questions orientent notre entretien avec l’écrivain Dror Mishani lors de son passage à Paris.

“Le Devoir d’espérance”: un acte de résistance spirituelle
par Paloma Auzéau, mars 2025
Dans Le Devoir d’espérance, Yann Boissière explore les crises spirituelle, identitaire et informationnelle qui minent notre époque. Il appelle à une réappropriation de notre intériorité et à retrouver notre capacité à donner sens à nos vies face à la surabondance numérique et à la pression technologique. À travers cinq principes inspirés de la tradition juive, il propose une voie de résistance pour renouer avec l’espoir et l’équilibre.

Dialogue philosophique autour de Tenir tête de Paul Audi
Paul Audi et Marc Crépon, mars 2025
Deux textes importants prononcés en janvier 2025 à l’École Normale supérieure, rue d’Ulm à Paris, et qui constituent un « échange dont la richesse et la profondeur ne manqueront pas de frapper les lecteurs […] Pas seulement parce qu’il installe un climat de confiance et de fraternité mais parce qu’il révèle, à travers l’importance de la langue, l’absolue nécessité de tenir tête au nom de la Raison et d’une éthique qui soit aussi une politique », explique Perrine Simon Nahum

“Demain n’existe pas”: “Le dernier des justes”, un roman qui laboure le cœur et l’âme
par Fanny Arama, mars 2025
Au hasard des œuvres rencontrées de la littérature juive, Fanny Arama nous présentera régulièrement des œuvres de fiction ayant trait à l’histoire, à l’identité et à la culture juives afin de donner envie de les découvrir et de porter un regard sur leur univers singulier. Cette semaine, elle partage sa lecture du Dernier des Justes, un roman d’André Schwarz‐Bart (Prix Goncourt 1959) qui laboure le cœur et l’âme.

“On trimballe certains gestes de nos aïeux malgré nous, mais pas par hasard”
par Amanda Sthers et Myriam Baron, mars 2025
Amanda Sthers dévoile Les Gestes, saga familiale passionnante, joviale et poignante à la fois, sur trois générations et autant de continents. Presque dans le même temps, son célèbre monologue Le Vieux Juif blonde est réédité, avec une préface inédite, écrite après le 7 octobre. L’événement et la solitude depuis lors ont chamboulé l’écrivaine et son rapport à son métier. Entretien.

L’Algérie juive : à la recherche d’une mémoire oubliée
par Paloma Auzéau, février 2025
Dans son livre, L’Algérie juive, Hédia Bensahli, écrivaine franco‐algérienne, réintègre les Juifs d’Algérie au récit national et invite à se réconcilier avec un passé trop vite oublié. Depuis quelques semaines, son livre fait l’objet d’une censure en Algérie. Tenoua a rencontré l’autrice.

La psy et l’exorciste
par Fanny Arama, janvier 2025
Dans La Patiente du jeudi, Nathalie Zadje, connue pour ses travaux de psychothérapie des survivants de la Shoah et de leurs descendants, fait le portrait d’un être débordé par les spectres invisibles qui l’escortent jusqu’à l’effondrement, et décrit avec une audace au kitsch assumé les circonstances de sa délivrance.

Pourquoi rester vivant dans un monde inhumain ?
par Piotr Cywiński et Léa Taieb, janvier 2025
Depuis 2006, Piotr M.A. Cywiński occupe le poste de directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau. Ce qui veut dire que, depuis près de 20 ans, il rencontre des survivants d’Auschwitz engagés dans la transmission de la mémoire de la Shoah, il a appris à les connaître, il les a écoutés et il continue d’étudier leurs très nombreux témoignages. Cette année, il publie Auschwitz, Une monographie de l’humain (Calmann‐Lévy – Mémorial de la Shoah), un livre qui réunit les voix des survivants, leur expérience (la faim, le froid, la mort, l’espoir, la peur…) dans cet autre monde, cette autre planète que l’on pourrait appeler approximativement l’enfer. Entretien.


